Comptes de campagne : les règles sont édictées

Comptes de campagne : les règles sont édictées

Sarkozy n’est pas concerné mais DSK pourrait l’être s’il était le candidat des socialistes.

Par Vincy Thomas
avec vt Créé le 15.04.2015 à 22h43

Si les livres politiques connaissent des destins divers (voir LH n° 654, 25.08.2006), le législateur a décidé de séparer le grain de l’ivraie. Il faut déjà distinguer les comptes de campagne d’un candidat et ceux d’un parti. Mais la précampagne commençant souvent en amont de la désignation du candidat, le législateur, sous l’impulsion du Premier ministre souhaitant une complète transparence sur le sujet, a du clarifier la situation.

Le président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), François Logerot, souligne : « en France, la parole et l’écrit sont libres. » La campagne ne commence donc qu’avec la désignation du candidat. Ce qui n’est pas le cas ni au PS ni à l’UMP à ce jour.

Les livres entrant dans les comptes de campagne ne peuvent être que des livres « programme ». Témoignage, de Nicolas Sarkozy (XO), best-seller estival, est ainsi trop personnel pour être jugé ainsi. Il est avant tout considéré comme un outil promotionnel pour promouvoir l’image de son auteur.

En revanche, le site internet de Ségolène Royal et le livre de DSK (365 jours, Grasset, 9 000 exemplaires vendus), s’adressant aux électeurs et servant de base programmatique, entreront dans les comptes (seulement pour le candidat qui sera choisi). De la même manière tout achat de livres (pour une distribution gratuite par exemple) par le candidat / auteur sera considéré comme une promotion pour l’élection de celui-ci.

Il faudra surveiller de près les arbitrages rendus pour les livres de Philippe de Villiers ou Corinne Lepage, s’ils parviennent à être candidats.

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