A peine plus âgé que Livres Hebdo, Emmanuel Macron n'est pas à la fête en cette rentrée, où il fait l'objet d'une salve de publications très critiques. Son camarade de promotion à l'ENA, le député LR Julien Aubert, s'est mis en tête de déconstruire le mythe macronien dans Emmanuel, le faux prophète, en librairie depuis le 11 septembre. Le style du « nouveau monde » ne passe pas non plus auprès du journaliste Gilles Gaetner. Dans Les arrogants, chez L'Artilleur (15 octobre), il étudie les « fautes du macronisme » à travers une succession d'affaires (Ferrand, Benalla...). L'écrivain et homme politique Philippe Pascot s'attaque aux « réformes liberticides » et aux « lois votées en catimini » sous le premier quinquennat En marche dans Mensonges d'Etat, le 26 septembre chez Max Milo. Quand Arthur de Grave s'en prend au président sur le terrain de l'économie, dans le petit livre Start-up nation, overdose bullshit, dans la collection « Les incisives » de Rue de l'échiquier, l'ex-député LREM Mathieu Orphelin, écologiste convaincu, raconte pourquoi il a fait sécession dans Je ne marche plus !, le 16 octobre à l'Archipel. Les violences policières ressurgissent sous la plume de Fiorina Lignier, éborgnée lors de la manifestation des gilets jaunes du 8 décembre, qui publie Tir à vue : la répression selon Macron, le 10 octobre chez Via Romana. Seul contre tous, l'éditorialiste Christophe Barbier se fait l'avocat du chef de l'Etat dans Macron sous les masques (L'Observatoire, 13 novembre), cherchant de quelle figure politique majeure il peut être l'héritier. Marine Durand