Danièle Sallenave, membre du jury Femina depuis 1988, a été élue au fauteuil de Maurice Druon, déclaré vacant le 13 janvier dernier, par dix-huit voix sur vingt-huit suffrages exprimés, dès le premier tour, contre cinq voix pour Jean-Louis Servan Schreiber, un bulletin blancs et quatre bulletins blancs marqués d'une croix (signifiant un vote d'opposition).
Six autres candidatures avaient été enregistrées pour ce fauteuil, celles d'Olivier Mathieu, Michel Carassou, Michel Borel, Laurent Calixte et édouard Valdman. David Chenuet, qui s'était porté candidat le 27 janvier, s'était désisté le 10 février.
Née à Angers en 1940, Danièle Sallenave, enseignante à Paris-X, a collaboré aux Temps modernes et créé la revue Digraphe avec Jean Ristat. Outre ses traductions de Calvino, elle a publié deux de ses premiers romans chez Flammarion. Elle a reçu le prix Renaudot en 1980 avec Les portes de Gubbio (Hachette, réédité chez Gallimard) puis à partir de 1983, elle est devenue un des auteurs phares de P.O.L (La vie fantôme) qu'elle quitte en 1988, après un dernier ouvrage intitulé Adieu, avant de rejoindre la rue Sébastien Bottin.
Son dernier ouvrage paru chez Gallimard en octobre dernier, La vie éclaircie, est un livre d'entretiens avec Madeleine Gobeil dans lequel elles évoquent des thèmes tels que la formation, les livres et la création littéraire, le théâtre, la vie sensible, les femmes et les hommes, l'histoire et la politique. L'écrivain retrace notamment des moments plus intimes de sa vie comme son enfance à Savennières, ses parents instituteurs et laïcs de gauche, l'absence du père, sa découverte de la lecture ou de la solitude.
La nouvelle académicienne anime par ailleurs chaque vendredi matin une chronique sur France Culture (à 8 h 45).
De prochaines éléctions à l'Académie française auront lieu le 23 juin pour le fauteuil de M. Claude Lévi-Strauss (fauteuil 29), déclaré vacant le 23 mars dernier.