Mercredi 20 juin, l'actuel sécrétaire général adjoint de l'UMP, Marc-Philippe Daubresse livre, dans son essai Un quinquennat si tranquille (L'Archipel) sa vision du mandat de président déchu, Nicolas Sarkozy. Mais plutôt que ce dernier, pour une fois, c'est l'ancien locataire de Matignon qui est en ligne de mire.

Alors que les élections législatives viennent d'être remportées majoritairement par le Parti socialiste et ses alliés, Daubresse s'exprime sur les raisons, selon lui, du déclin politique de Nicolas Sarkozy et de son entourage politique direct.

Son principal accusé dans cette affaire n'est autre que François Fillon. L'ex-Premier ministre, réélu député ce week-end, est taxé implicitement d'avoir « vidé son maroquin » (sous titre de l'essai : "Un ministre vide son maroquin"), comprenez « vider son porte-feuille ministériel ». Rappelons que Fillon avait théorisé sur la disparition du poste de Premier ministre - avant sa nomination en 2007 - dans La France peut supporter la vérité (Albin Michel, 2006).

On discerne mieux le sens de ce sous-titre lorsqu'on sait que François Fillon n'avait pas reconduit Marc-Philippe Daubresse à sa fonction de Ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives lors de la formation du troisième gouvernement en novembre 2010.

Dans Un quinquennat si tranquille, il brosse un portrait peu flatteur de son cadet d'un an de moins. On peut y lire un François Fillon, "vrai-faux Premier ministre" au "grand pouvoir de nuisance". Il est décrit comme un homme "secret, peu exubérant et très orgueilleux" au "côté gendre idéal de famille bourgeoise, propre sur lui et bien peigné". Pour Marc Philippe Daubresse "l'erreur majeure" de Nicolas Sarkozy réside dans la non nomination de Jean-Louis Borloo à Matignon.

L'Archipel tire Un quinquennat si tranquille à 4 300 exemplaires et mettra en place 2 400 d'entre eux.