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<P>Démocrate</P>

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Du 1er au 7 avril 2013. Le manga One piece, 66e volet de la saga, prend la tête du Top 20 devant Guillaume Musso. Les deux autres entrées sont en poche : Les fantômes de Lockerbie de Gérard de Villiers (13e) et Voile rouge de Patricia Cornwell (18e).

Le plaidoyer d’Edwy Plenel pour un journalisme d’investigation a pris une dimension supplémentaire quand a éclaté l’affaire Cahuzac.

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Par Claude Combet
avec Créé le 11.10.2013 à 19h29 ,
Mis à jour le 11.10.2013 à 23h52

Beau timing. L’actualité est venue confirmer le plaidoyer pour le journalisme d’investigation qu’Edwy Plenel, ex-directeur de la rédaction du Monde, cofondateur et président du site Mediapart, vient de signer sous le titre Le droit de savoir chez Don Quichotte. Publié le 14 mars avec un premier tirage modeste de 7 000 exemplaires, le livre est arrivé dans les librairies peu de temps avant que n’éclate le scandale du ministre du Budget Jérôme Cahuzac et de son compte en Suisse, annoncé depuis plusieurs semaines par Mediapart. C’est l’émission « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier, le 30 mars, qui a fait décoller les ventes : Edwy Plenel y a exposé le déroulement de l’affaire, au cours d’un face-à-face avec Henri Guaino, ex-conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. Si bien que le livre a été réimprimé quatre fois et atteint un tirage total de 16 000 exemplaires.

« J’aurai atteint mon but, écrit Edwy Plenel dans son introduction, si, en refermant ce livre, vous vous dites que la liberté de la presse, quel que soit le support, imprimé ou numérique, loin d’être un privilège des journalistes, est un droit des citoyens. »« Le droit de savoir en est la garantie : sans connaissance égale des faits d’intérêt public, pas de cité commune ; sans accès partagé aux informations qui la conditionnent, pas de démocratie vivante », ajoute-t-il, étayant sa démonstration de citations de Victor Hugo, Mendès France ou John Dewey. A l’heure où la presse, qui va mal, s’interroge sur son métier, son indépendance et ses pratiques, il défend Internet (et donc le modèle de Mediapart), qui facilite « la circulation et l’échange des nouvelles sans frontières ni barrières » et insiste : « L’invention de médias participatifs accompagne la création de nouveaux modèles de presse, où les lecteurs sont associés aux contenus, pouvant contribuer, alerter et informer. »

La révélation du compte en Suisse puis à Singapour de Jérôme Cahuzac, sa démission, et ses conséquences - la demande d’information sur les possessions des ministres (également traitée dans le livre) - illustrent remarquablement son propos. Mais pour en savoir davantage sur le scandale qui secoue le gouvernement de François Hollande, il faudra lire L’affaire Cahuzac, en bloc et en détail de Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart, à paraître le 16 mai chez le même éditeur. <

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