Orientée depuis plusieurs années vers la littérature étrangère, la ligne éditoriale de Denoël se développe en littérature française à partir de janvier, à raison de 7 à 8 titres par an sur la soixantaine que publie la maison. "Jusqu’à présent, nous n’étions pas très portés sur ce domaine par manque de temps, mais aussi parce que nous attendions de trouver des textes qui témoigneraient d’un positionnement différent de ce qui se fait actuellement chez Gallimard : il nous fallait des textes forts qui ne soient pas une pâle copie des publications du groupe", explique Béatrice Duval, directrice de Denoël. C’est chose faite. L’éditrice, qui avait déjà publié en mars La fille qui lisait dans le métro, roman français de Christine Féret-Fleury, a eu un coup de cœur pour le texte de Stéphane Jougla, Gabrielle ou Le jardin retrouvé, publié chez Denoël pour la rentrée littéraire. "Après cela, on n’a pas cherché à tout prix des textes français mais on a trouvé la direction que nous voulions donner à la ligne éditoriale", précise Béatrice Duval. Soit des "histoires bienveillantes et décalées" faisant la part belle à l’imaginaire tout en s’ancrant dans des problématiques de société ou existentielles. La maison publiera le 11 janvier La nuit passera quand même, premier roman d’Emilie Houssa, où il est question de cinéma, de boxe et d’homosexualité. Pauline Leduc