La question du pouvoir d'achat ne taraude pas tous les éditeurs. La maison d'édition italienne FMR, qui a toujours affiché l'ambition de faire les plus beaux livres du monde, propose Michel-Ange, la main docte au prix de… 100 000 euros.

Comment justifier un tel tarif ? “A l'ère de l'électronique, nous recommençons à faire des livres comme au temps de la Renaissance”, explique Antonio Pistilli, le directeur général du siège parisien de FMR.

Treize ateliers ont travaillé sur cet ouvrage. La couverture de la monographie de l'artiste est en marbre, le texte calligraphié sur un parchemin avec des dorures à la main.

Toutes les matières sont précieuses, soie, velours... Rien que le livret de présentation, avec sa couverture toilée et son grand format, est plus somptueux que la plupart des livres dans le commerce.

Plus proche de l'objet d'art que du beau livre, Michel Ange, la main docte s'adresse avant tout aux collectionneurs. Et certains se sont déjà fait connaître.

Tiré à 99 exemplaires, la moitié est déjà prévendue. Un exemplaire a été offert à la ville de Bologne, un autre au musée du Prado à Madrid.

Ce livre, qui pèse 24 kilos, ne passera évidemment pas par le circuit traditionnel : ni librairies, ni service de presse pour cet objet hors du commun. Loin d'être un one-shot, ce titre inaugure une nouvelle collection chez FMR : “Book Wonderful”.

Le prochain titre, sur le sculpteur Canova, paraîtra en janvier.