Selon une enquête GfK en Allemagne, en France, en Italie, en Belgique, au Brésil, en Espagne, au Pays-Bas, en Suisse (uniquement alémanique) et au Portugal, le chiffre d’affaires du livre en 2020 affiche des bilans contrastés avec des évolutions comprises entre -16,6% et +10,2%. Un bilan qui reste positif pour Mathias Giloth, directeur général de GfK Entertainment : "Le livre imprimé a prouvé sa fonction importante en tant que produit clé qui fournit non seulement un enrichissement culturel, mais aussi un moyen de communication". Selon lui, l’utilisation intensive des périodes de soldes, l’augmentation des prix moyens et l’utilisation plus massive du format numérique ont permis au marché de relativement bien résister.
Hausse du prix moyen
L’année 2020 a été positive pour les Belges (côté Flandres) et les Pays-Bas qui réalisent une hausse respective de 10,2% et 7,2%. Cette augmentation est en partie due à l’augmentation du prix moyen, conjointement +5,1% en Flandres et +2,6% aux Pays-Bas.
L’Italie (+3,3%) et l’Espagne (+0,8%), qui avaient été fortement touchés par le coronavirus et avaient opté pour un confinement dur du printemps dernier, ont maintenu leur chiffre d’affaires tout au long de l’année.
En revanche, l’Allemagne (-2,5%), la France (-2,1%) et la Belgique côté Wallonie (-1,8%) ont vu leurs ventes légèrement décliner. Au Portugal, en revanche GfK constate un effondrement du marché du livre (-16,6%).
Bonne époque pour la fiction
Tous genres confondus, la fiction marque la plus belle hausse avec une croissance globale à 5%. Deux auteurs francophones se hissent également dans le top 5 du palmarès annuel : Joël Dicker avec L’Enigme de la chambre 622 (De Fallois) et Valérie Perrin avec Changer l’eau des fleurs (Albin Michel).
Côté non-fiction, le marché est en baisse avec -2,5 % en Allemagne et -8,4% en France. Une terre promise, les Mémoires de l'ancien président américain Barack Obama, a été le livre le plus vendu en Suisse et en Wallonie et le livre de non-fiction le plus vendu en Europe.