Livres Hebdo publie le 19 mars son numéro "Spécial Polar". Même s’il n’échappe pas à la baisse, le marché du livre policier a résisté à la crise sanitaire, se faisant valeur refuge pour des Français en mal d’évasion. "Les éditeurs poursuivent dans la veine d’un polar qui comble les manques des lecteurs : de la légèreté, du rassurant, mais aussi un écho du monde et de ses dysfonctionnements" écrit Elise Lepine.

La production a baissé (1861 titres en 2020 contre 2032 en 2019). Les principaux éditeurs n'ont pas changé. Par groupe, Editis (36,2%), Hachette (22,2%) et Albin Michel (11,4%) dominent le marché. Par éditeurs, Pocket, Le livre de poche, Albin Michel et Actes Sud sont leaders. Au total, le secteur a réalisé un chiffre d'affaires de 187,8M€ (-1,8%) pour 16,5 millions d'exemplaires vendus (-3,3%).

Les trois meilleurs vendeurs sont Michel Bussi (1er, 5e, 10e du Top 50 des polars les plus vendus), chez Presses de la Cité et Pocket, Bernard Minier (2e, 3e, 43e) chez XO et Pocket, et Franck Thilliez (4e, 6e et 40e) chez Fleuve et Pocket.  D'autres auteurs sont classés avec plusieurs titres: Maxime Chattam, Olivier Norek, Harlan Coben, Stephen King, Nicolas Beuglet, entre autres.

Côté grands formats (16 romans sur 50), c'est Bernard Minier (La vallée, XO 3e) qui surclasse les nouveautés. Stephen King avec L'institut (Albin Michel, 15e) est l'auteur étranger le plus vendu. Camilla Lackberg avec Femmes sans merci, (Actes Sud,18e) est l'auteure toutes nationalités la plus populaire. Plus globalement, les auteurs étrangers - essentiellement américains et nordiques -  perdent des places (trois dans le Top 10 l'an dernier, une seule, Lisa Gardner cette année avec son poche) dans un marché favorables aux auteurs français de best-sellers. Cependant, deux nouvelles voies du polar se sont imposées: Niko Tackian (Avalanche Hötel, Le Livre de poche, 32e) et Benoît Philippon (Mamie Luger, Le livre de poche, 33e).