"Outre les passe-droits en terme de nominations, les multiples promotions et autres répartitions de budgets demeurent encore entièrement au bon vouloir d’un système antidémocratique aux antipodes d’un service public exemplaire, transparent et utile à la population", indique notamment la lettre.
En octobre dernier, la cour des comptes régionale de Provence-Alpes-Côte-D’azur épinglait sévèrement les bibliothèques dans son rapport sur la gestion de Marseille, parlant d’un réseau sous-dimensionné en comparaison d’autres grandes villes, où la dépense par habitant était de 1,31 euro par habitant en 2010 quand la moyenne nationale s’établit à 2,68 euros.
Conséquence directe d’une situation réputée ingérable, le ministère de la Culture décidait en 2012 de supprimer les deux postes de conservateurs d’Etat qu’il mettait jusqu’alors à la disposition de la ville de Marseille, l’un pour le poste de directeur des bibliothèques, l’autre pour celui de directeur adjoint, estimant que "des problèmes de gouvernance empêchaient ceux-ci de réaliser leurs missions dans des conditions satisfaisantes".
Les signataires de la lettre soulignent la nécessité de "rompre avec les pratiques clientélistes qui érodent la confiance des populations dans leur service public".