L'ex-instituteur et professeur d'anglais, historien du langage, mais également chroniqueur Claude Duneton est décédé mercredi 21 mars, à l'âge de 77 ans, ont aujourd'hui annoncé ses proches et Le Figaro littéraire, où l'écrivain alimentait depuis 2002 la rubrique linguistique hebdomadaire «Au plaisir des mots».
Cet amoureux invétéré de la langue française, expert en expressions idiomatiques et en termes argotiques, né en Corrèze en 1935 et d'origine occitane, laisse derrière lui une trentaine d'oeuvres, romans historiques, linguistiques, pour la grande majorité, ou autobiographiques : une histoire de France romancée avec Le Petit Louis dit XIV, l'enfance du Roi-Soleil (Seuil, 1985), Je suis comme une truie qui doute (Seuil, 1979), Le Guide du français familier (Seuil, 1998), le célèbre ouvrage de langue La Puce à l'oreille, anthologie des expressions populaires avec leur origine (éditions Balland, 2001), ou encore Le Monument : roman vrai (Balland, 2004) dans lequel l'auteur retrace les destins mêlés de vingt-sept jeunes poilus corréziens, lors de la Grand Guerre. L'ouvrage a été réédité en version illustrée et cartographiée par les éditions des Presses de la cité, en 2010.
«De chaque mot il tirait une véritable histoire et savait mieux que personne en raconter la genèse», commente Le Figaro, dans un article-hommage publié ce matin sur le site du quotidien.
Claude Duneton a également embrassé une carrière d'acteur au cinéma (La Double Vie de Véronique, 1991, Trois couleurs : bleu, 1993, du réalisateur Krzysztof Kieslowski ; Backstage, en 2005, par Emmanuelle Bercot ou encore Tout est Pardonné, de Mia Hansen-Love, en 2007). à la télévision, il fut acteur pour Yves Robert dans L'été 36, et il a joué dans une enquête du commissaire Maigret.