Adaptations. Si la bande dessinée inspire toujours autant le cinéma - avec notamment la transposition de Tamara, d’après la série de Zidrou et Darasse, sur les écrans le 26 octobre -, le 9e art puise encore largement son inspiration dans la littérature. Cet automne, Nicolas Dumontheuil adapte La forêt des renards pendus d’Arto Paasilinna et Sébastien Goethals transpose le Manuel de survie à l’usage des incapables de Thomas Gunzig sous le titre Le temps des sauvages (Futuropolis). Mig remonte le Puzzle de Franck Thilliez (Ankama), tandis que Christophe Gaultier s’attaque à la pièce de théâtre d’Alexis Michalik Le porteur d’histoire (Les Arènes), et que Sylvain-Moizie rencontre La petite fille et la cigarette imaginée par Benoît Duteurtre (La Boîte à bulles). Chez Casterman, Benjamin Legrand et Luc Jacamon sont adeptes de La religion, de Tim Willock, et Miles Hyman joue à La loterie, d’après une nouvelle de sa grand-mère Shirley Jackson. Jean Harambat décortique avec Michel Guérin l’œuvre d’Alexandre Dumas dans l’ABC des Trois mousquetaires, chez Actes Sud. Enfin, Jean-David Morvan et Rey Macutay procèdent à une ambitieuse relecture de Ravage de Barjavel (Glénat).
Biographies. Les biographies seront aussi et à nouveau légion en cette rentrée, dans des univers bien différents. Après le remarqué Yékini, le roi des arènes (primé à Angoulême), Clément Xavier et Lisa Lugrin se penchent sur la vie du chef apache Geronimo (Delcourt). Chez Dargaud, Piccoli et Palumbo s’intéressent au narcotrafiquant Pablo Escobar, et Dufaux et Jamar à Saint Vincent de Paul. Après Kiki de Montparnasse et Olympe de Gouges, Catel et Bocquet poursuivent leur travail sur les grandes figures féminines avec Joséphine Baker (Casterman). Steinkis aussi mise sur les biographies de femmes avec Anna Politkovskaïa, journaliste dissidente par Francesco Matteuzzi et Elisabetta Benfatto, et Amelia, première dame du ciel, sur l’aviatrice Amelia Earhart, par Arnü West. Autour de l’exposition au Centre Pompidou, Le Lombard publiera en octobre Magritte : ceci n’est pas une biographie de VincentZabus et Thomas Campi, tandis qu’Actes Sud proposera un livre-objet collectif sur le peintre belge. Autre artiste héros d’une biographie dessinée : Duchamp Marcel, quincaillerie, sous la plume de Benoît Preteseille (Atrabile). De photo il sera question chez Sarbacane, avec Weegee, serial photographer de Max de Radiguès et Wauter Mannaert. Et Nicole Augereau s’intéressera au musicien et homme politique haïtien Manno Charlemagne dans Quand viennent les bêtes sauvages (FLBLB) .
Conte. Un des incontournables de la rentrée BD sera le nouveau Winshluss. Dans la forêt sombre et mystérieuse, chez Gallimard fin octobre, est un conte initiatique qui détourne les classiques Petit Poucet ou Hansel et Gretel. Avec son trait cartoon et son humour décapant, l’auteur de Pinocchio s’approprie à nouveau l’imaginaire enfantin pour mieux libérer le sien.
Débuts (de séries). Parmi les nouvelles séries lancées à la rentrée, Sangre de Christophe Arleston et Adrien Floch est une épopée de vengeance et de magie prévue en 8 tomes (Soleil). Leo, Rodolphe et Marchal prennent la direction d’Amazonie, entre fantastique et espionnage (Dargaud). Voyage et littérature d’aventures sont au programme de Benjamin Blackstone, nouveau héros de Casado, NicolasPerge et François Rivière (Casterman). Et, chez 2024, on suivra de près le Prisonnier des glaces de Simon Roussin, premier volet de la trilogie de la série Les ailes brisées.
Election. 2017, année électorale. Avec l’extrême droite en ligne de mire : La face crashée de Marine Le Pen de Richard Malka, Saïd Mahrane et Riss arrive le 12 octobre (Grasset), La dynastie Le Pen de Renaud Dély et Fred Coicault est annoncé pour novembre (Delcourt), précédés en septembre du tome 2 de La présidente de François Durpaire et Farid Boudjellal (Les Arènes). Les Arènes reviennent aussi sur L’incroyable histoire du Canard enchaîné de Didier Convard et Pascal Magnat, pour le centenaire du journal satirique.
Etats-Unis. Joli programme nord-américain de BD d’auteur en cette rentrée. Chez Cornélius, Daniel Clowes publie Patience, une sorte de Retour vers le futur pour adultes, et Charles Burns deux livres de belles images, Square panels et Last look. Dash Shaw revient chez Çà et là avec Cosplayers, immersion décalée dans la culture geek. Jeff Lemire signe avec Winter road le portrait rugueux de marginaux canadiens (Futuropolis). Chris Oliveros, fondateur de la maison Drawn & Quarterly, réalise son premier roman graphique, La manufacture des belles enveloppes (Delcourt). L’Agrume mise sur le témoignage distancié et l’humour de Julia Wertz avec Whiskey & New York. Et les amateurs d’expérimentations foutraques seront ravis par le Démon de Jason Shiga (Cambourakis).
Femmes. L’année 2016 a été marquée par la polémique sur l’absence de femmes parmi les nominés pour le grand prix d’Angoulême. Hasard ou pas, plusieurs ouvrages de la rentrée mettent en avant des figures et des problématiques féminines. Le premier tome de Culottées de Pénélope Bagieu (Gallimard) consiste en une série de portraits de femmes qui ont tout mis en œuvre pour mener la vie qu’elles s’étaient choisie. François Bégaudeau et Elodie Durand imaginent dans Wonder le destin d’une ouvrière pendant Mai 68 (Delcourt). Chez Dargaud, Catherine Meurisse reprend ses Scènes de la vie hormonale vues dans Charlie Hebdo, Florence Cestac s’intéresse aux Filles des Oiseaux, gamines des années 1960 envoyées chez les sœurs pour retrouver le droit chemin, et l’Anglais Jacky Fleming cherche à comprendre (avec humour) Le problème avec les femmes. Enfin, chez Fluide glacial, Margaux Motin poursuit son adaptation du succès des sœurs Girard, La femme est une parfaite connasse !.
Guerre. Jacques Tardi n’en a pas fini avec la Grande Guerre. Il publie en octobre chez Casterman Le dernier assaut, album à lire en écoutant le CD des chansons de Dominique Grange et du groupe Accordzéâm qui l’accompagne. Pascal Rabaté raconte La déconfiture de juin 1940, et Kris, Bertrand Galic et Damien Cuvillier éclairent une Nuit noire sur Brest, d’après Patrick Gourlay, une histoire de sous-marin en pleine guerre d’Espagne (Futuropolis). Sur la même période, Jaime Martin évoque l’histoire de ses grands-parents antifranquistes dans Jamais je n’aurai 20 ans (Dupuis), tandis que Javier de Isusi confronte un témoignage de l’époque avec les mots de femmes réfugiées d’aujourd’hui dans Asylum (Rackham).
Héros. Pas de rentrée sans grands héros. Thorgal revient pour une 35e aventure écrite par Xavier Dorison (Le Lombard), puis ce sera le tour de Lucky Luke, de Lanfeust et de Blake et Mortimer. Mais dès septembre chez Fluide glacial, le Gai-Luron de Gotlib renaîtra sous la plume et le pinceau de Fabcaro et de Pixel Vengeur. Spirou passera à la moulinette de Zidrou et Frank Pé pour une aventure écolo (Dupuis, octobre). Yslaire lance l’ultime cycle de la saga Sambre, chez Glénat, qui annonce les Mickey vus par Tébo (octobre) et Loisel (novembre). Chez Delcourt, outre un 12e De cape et de crocs, on aura affaire à James Bond, dans un comics signé par Warren Ellis.
Intégrales et rééditions. Dupuis poursuit son travail de réédition de l’œuvre de Serge Clerc avec un gros volume sur ses œuvres de science-fiction. Cornélius propose en version augmentée deux livres importants : Guimauves de Stéphane Blanquet et Le tribut de Benjamin Legrand et Jean-Marc Rochette, un classique de la SF des années 1990 qui trouve ici son épilogue. Dans sa collection "Métamorphose", Soleil publie Satanie, intégrale d’une série interrompue chez Dargaud, signée Fabien Vehlmann et Kerascoët. Casterman exhume un Hugo Pratt, Ticonderoga, en version double album sous coffret. Chez Dargaud, on notera le Harry Mickson & Co. de Florence Cestac. Et on annonce chez Les Rêveurs un premier recueil des strips du dimanche de Mutts (aussi connu sous le nom de Earl & Mooch) de l’Américain Patrick McDonnell.
Jeunesse. L’événement jeunesse de la rentrée est sans conteste le 7e tome de Lou ! de Julien Neel chez Glénat. Autres suites de séries attendues : Seuls, Dad, Petit Poilu, Harmony (Dupuis), Marie-Lune (Glénat), Les Légendaires (Delcourt), Akissi, Les royaumes du Nord (Gallimard), Lastman (Casterman), Anuki et Supers (La Gouttière). Côté inédits, on scrutera les titres des nouvelles collections de Jungle, dont Une vie de géant ! de l’Allemande Anke Kuhl ou les BD sous influence manga Le pass’temps (par Bénédicte Carboneill dite Carbone et Ariane Delrieu) et Kami (par Juliette Fournier et Jean-Gaël Deschard). Ainsi que L’épouvantable peur d’Epiphanie Frayeur de Séverine Gauthier et Clément Lefèvre (Soleil) et une nouvelle série pour adolescents de Vanyda et Nicolas Hitori De, Mia & Co (Dargaud). Chez Rue de Sèvres, on respirera la brise de l’aventure maritime Pile ou face de Hope Larson et Rebecca Mock, tandis que, chez Gallimard, ce serait plutôt le parfum des caves mystérieuses avec Les effroyables missions de Margo Maloo de Drew Weing. Sous le label Articho des Requins marteaux, on (re)découvrira le formidable Grodada de Charlie Schlingo.
Kim Jong-il. C’est le héros en creux du livre d’Aurélien Ducoudray et Mélanie Allag, L’anniversaire de Kim Jong-il, attendu chez Delcourt. Ou la vie sous la dictature nord-coréenne vue par un enfant qui découvre peu à peu la réalité sordide sous le vernis de la propagande. Glaçant et émouvant.
Lagaffe. Dupuis lance en novembre sa réédition des albums de Gaston Lagaffe : 21 titres en "édition chronologique" pour un tirage global de plus de 2 millions d’exemplaires. Et ce, alors que la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou accueillera dès le 7 décembre une exposition d’originaux, photos et objets autour du personnage de Franquin.
Mythes. Le philosophe et ancien ministre de l’Education nationale Luc Ferry est à la tête d’une nouvelle collection chez Glénat, "La sagesse des mythes". Il s’associe à la scénariste Clotilde Bruneau pour mettre en cases et en bulles les grands récits de la mythologie grecque, et faire émerger leur interprétation. En septembre, le premier tome de L’Iliade sera dessiné par Pierre Taranzano, et le one-shot Prométhée et la boîte de Pandore le sera par Giuseppe Baiguera.
Naruto (et les autres). Après quatorze années de bons et loyaux (et lucratifs) services chez Kana, Naruto raccroche les gants de sa série principale en novembre en France avec son tome 72. Un événement en soi. Qui pourra remplacer ce blockbuster qui figure toujours dans notre tableau des plus gros tirages (ci-contre) ? Difficile à dire. Outre One-punch man, Kurokawa compte aussi à la rentrée sur un spin off de GTO, Shonan seven. Kana tente Booksterz, manga français des auteurs de City hall, et le nouveau Inio Asano, DDDD. Ki-oon mise sur le succès croissant de la série My hero academia et sur le one-shot Springald. Pika lancera à la rentrée une série de Ryu Fujisaki, Stray souls.
One shot. Si les séries occupent encore la tête des ventes, les grandes signatures contemporaines sont également très présentes avec des one-shot. Chez Rue de Sèvres, Zep publie ainsi un nouvel album plus proche d’Une histoire d’hommes que de Titeuf. Dans Un bruit étrange et beau, l’auteur suisse dresse le portrait d’un moine chartreux ayant fait vœu de silence, contraint de retourner dans l’agitation parisienne. Chez le même éditeur, Joann Sfar se confronte à Salvador Dalí dans Fin de la parenthèse. Marc-Antoine Mathieu proposera Otto, l’homme réécrit chez Delcourt, une réflexion sur l’inné et l’acquis, en format à l’italienne. C’est sur la religion que réfléchira Jean-Paul Krassinsky avec la satire Le crépuscule des idiots, chez Casterman, qui publiera par ailleurs Là où vont les fourmis de Frank Le Gall et Michel Plessix, un conte moral. Chez Glénat, il sera question de lutte des classes dans l’Angleterre victorienne avec Monsieur désire ?, par Hubert et Virginie Augustin, et dans l’Amérique des années 1930 avec The New Deal de Jonathan Case. La gastronomie sera au menu des Illustres de la table par Benoist Simmat et Mathieu Burniat (Dargaud), et de La cuisine des sorcières par Capucine Mazille (Mosquito).
Polar. Genre transverse par excellence, le polar part tous azimuts en cette rentrée. Espionnage et fantastique dans le Paris de 1919 pour le premier tome d’Hypnos de Laurent Galandon et Attila Futaki au Lombard. Hommage à Michel Audiard dans Mort aux vaches d’Aurélien Ducoudray et François Ravard (Futuropolis). Tension psychologique dans la première saison de No body de Christian De Metter ("Noctambule"/Soleil). Crise des banlieues et luttes politiques dans Jeu d’ombres de Merwan et Loulou Dedola (Glénat). Descente aux enfers postcoloniale et toxicomane dans Prof. Fall du rare Ivan Brun d’après Tristan Perreton (Tanibis).
Quintanilha. Révélation de 2015, et lauréat du Fauve polar à Angoulême pour Tungstène, le Brésilien Marcello Quintanilha est de retour cet automne chez Çà et là avec Talc de verre, le portrait d’une femme perfectionniste obsessionnelle qui perd pied. Un prometteur suspense psychologique.
Réel. La bande dessinée du réel poursuit son expansion. Pour preuve, le lancement, par La Revue dessinée, du bimestriel Topo, magazine de reportage en BD à destination des moins de 20 ans. Enquête de terrain aussi dans Chroniques de la fruitière, chez Glénat, où Fred Bernard, après ses Chroniques de la vigne, s’immerge dans le pays du comté. Aux Arènes, Philippe Bercovici, Benoist Simmat et Isaac Getz décortiquent le management dans Les entreprises libérées. Société toujours, avec deux nouveautés dans la collection "Sociorama" de Casterman : Encaisser ! (sur les caissières) et La banlieue du 20 heures (sur les journalistes couvrant les banlieues). Sur des sujets plus encyclopédiques, "La petite bédéthèque des savoirs" du Lombard creuse son sillon avec quatre nouveautés, sur l’histoire de la prostitution, l’artiste contemporain, le minimalisme et le féminisme. Enfin, au chapitre politique et justice, on lira le témoignage du juge Patrice Camberou, recueilli par François Pottier et Daniel Blancou, dans Sous le feu corse (Futuropolis).
SF. Le gros événement en BD de science-fiction sera pour janvier, chez Rue de Sèvres, avec le premier album de l’ambitieuse série conçue par Lewis Trondheim et Olivier Vatine,Infinity 8, qui convoque des dessinateurs talentueux tels Killoffer ou Boulet. Pour patienter, dès octobre, les deux premiers tomes dessinés par Vatine, Zep et Bertail seront prépubliés sous la forme de six comics. Mais les amateurs de SF ne seront pas sevrés, car Richard Marazano et Guilhem lancent dès août au Lombard Les trois fantômes de Tesla, qui prend pour décor New York en 1942. Pierre-Yves Gabrion s’installe, lui, dans Karma city (Dupuis, septembre), et Mathieu Bablet se dirige vers Shangri-la (Ankama, septembre). Et si l’envie de poésie se fait jour, on appellera la Police lunaire de l’Anglais Tom Gauld chez 2024.
Témoignage. Autre segment majeur de la BD du réel, l’autobiographie et le témoignage. Outre le troisième volume de L’Arabe du futur de Riad Sattouf (Allary, octobre), l’un des livres les plus attendus est celui de Guy Delisle, S’enfuir (Dargaud), le récit d’un humanitaire retenu en otage dans le Caucase pendant cent onze jours. Le journaliste Nicolas Hénin publie chez le même éditeur Haytam, une jeunesse syrienne, l’histoire d’un jeune réfugié syrien, dessinée par Kyungeun Park. L’Italien Zerocalcare est allé, lui, à la rencontre des femmes kurdes et des résistants à Daech, et le restitue dans Kobane calling (Cambourakis). D’Orient encore il sera question dans Coquelicots d’Irak. Prépubliés dans La Matinale duMonde, ces strips de Brigitte Findakly et Lewis Trondheim évoquent de manière à la fois percutante et nostalgique l’enfance de la première dans l’Irak d’avant Saddam. Un livre publié à L’Association, comme celui d’Emmanuel Guibert, Martha & Alan, nouveau pan des souvenirs d’Alan Ingram Cope, consacré à une amitié d’enfance. Autre amitié au cœur d’un ouvrage attendu chez Delcourt, celle de Lolita Séchan (la fille du chanteur Renaud) avec une jeune Vietnamienne issue d’une minorité oubliée, qu’elle met en scène dans Les brumes de Sapa, fruit d’un travail de dix ans. Toujours chez Delcourt, La différence invisible, où Julie Dachez raconte sa vie d’autiste Asperger sous le crayon de Mademoiselle Caroline. Autre syndrome, la cyclothymie, décrite par Lou Lubie dans Goupil ou face (Warum). Et quand les auteurs de BD parlent d’eux-mêmes, cela donne Ma vie de réac de Morgan Navarro (Dargaud) et Qu’importe la mitraille de Matthias Lehmann et Nicolas Moog (6 Pieds sous terre). Ou le très attendu recueil L’essentiel des gouines à suivre d’Alison Bechdel (éditions Même pas mal).
Voyages. Plusieurs déclinaisons autour du thème du voyage en cette rentrée. Sauts dans le temps avec le premier tome de Chronosquad de Grégory Panaccione et Giorgio Albertini (Delcourt) ; traversée homérique avec Les voyages d’Ulysse d’Emmanuel Lepage, Sophie Michel et René Follet (Daniel Maghen) ; direction la révolution dans le premier tome de la saga Notre Amérique de Kris et Maël (Futuropolis) ; aventure sportive dans Le marathon de New York à la petite semelle par Sébastien Samson (La Boîte à bulles) ; destins croisés en Inde avec Igort dans Symphonie à Bombay (Ici même) ; road-récit contemplatif d’un soldat israélien dans Rations de combat de Ovadia Benishu (Warum) et randonnée au Tibet dans Les sentiers du Nirvana de Mark Hendriks (Warum).
Western. Après huit ans d’absence, Gus est de retour. Cette série western humoristique et sentimentale de Christophe Blain revient avec un 4e tome intitulé Happy Clem. Dans le genre western, il faudra attendre janvier pour découvrir Duke, la nouvelle série du grand prix d’Angoulême, Hermann, écrite par Yves H., au Lombard.
X. La BD érotique réduit la voilure, avec une seule sortie chez Dynamite (intégrale Sex in Italy de Tarlazzi) et deux chez Tabou (deux tomes des Aventures complètes d’Omaha danseuse féline de Reed Waller et Kate Worley). Glénat poursuit sa réédition de Druuna de Serpieri et publie un recueil de Tanino Liberatore comprenant des inédits : Petites morts et autres fragments du chaos. De son côté, Fluide glacial 100 % Q compile des histoires coquines issues de la revue. Enfin, Les Requins marteaux lancent un nouvel opus de leur collection "BD cul" : Coup de frein sur la côte de Roxane Lumeret.
Yokaï et beaux livres. Pas de fin d’année sans beaux livres. Cornélius publie Yokaï, un recueil de Shigeru Mizuki sur ces créatures du folklore japonais. Philippe Druillet aura l’honneur d’une luxueuse monographie aux éditions MEL Publisher (créées par Michel-Edouard Leclerc), et le dessinateur de comics John Buscema sera au centre d’un ouvrage chez Urban Comics.
Zombies et autres créatures. Côté zombies, en dépit du succès persistant de Walking dead, la mode semble être un peu retombée. Pour changer, on croisera des vampires dans Bad blood (Maberry et Crook, Delcourt), un fantôme de chat dans Confessions d’un enragé (Otero, Glénat), un enfant maléfique dans Shame (Kindzierski et Bolton, Glénat), des créatures lovecratiennes dans Ratgod (Corben, Delirium), et même le diable en personne dans l’ultime manga de Tezuka, Néo Faust (FLBLB).