Rentrée jeunesse

Dossier Rentrée jeunesse : les belles moissons

La cavale de Ulf Stark et Kitty Crowther (Pastel). - Photo Pastel

Dossier Rentrée jeunesse : les belles moissons

Les questions écologiques traversent la rentrée jeunesse marquée cette année par l'émergence, à côté des succès annoncés du rayon roman, d'un nouveau type de récit, moins édulcoré. L'album, lui, continue de célébrer la fantaisie, la drôlerie et la poésie.

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Par Fabienne Jacob,
Créé le 30.08.2019 à 13h04

Longtemps soumis aux injonctions d'édulcoration, le roman de littérature jeunesse s'en s'affranchit. Pour preuve, en cette rentrée, des albums audacieux qui n'hésitent plus à regarder le réel, même quand il cogne, dans le blanc des yeux. Comme, par exemple, la maladie mentale. Dans le roman au titre coup de poing J'ai tué un homme (Actes Sud Junior), Charlotte Erlih traite avec réalisme et empathie de schizophrénie. Chez Hélium, dans A la recherche de Jack de Mel Darbon, la voix est celle d'une narratrice atteinte de trisomie 21. River de Claire Castillon (Gallimard Jeunesse) met en scène une adolescente différente, harcelée au collège. River rit trop fort, demande aux profs de changer de leçon et passe de la tristesse à la joie extrême. La maladie peut aussi toucher l'apparence, comme dans Un peu plus près des étoiles de Rachel Corenblit (Bayard éditions). L'histoire étourdissante de Rémi, un ado solitaire qui se retrouve avec sept autres jeunes, tous des gueules cassées, dans un centre de repos pour chirurgies réparatrices.

100 ans, tout ce que tu apprendras dans la vie de Heike Faller (Seuil/Le Sous-sol).- Photo SEUIL/SOUS-SOL

Dystopie politique

Le thème du genre, qui a fait son apparition il y a quelques années déjà dans la littérature jeunesse, produit cette année un beau roman à l'atmosphère à la fois onirique et vénéneuse, Trois garçons de la Suédoise Jessica Schiefauer (Thierry Magnier), où trois filles se transforment pour quelques heures par jour en garçons grâce à une plante magique.

Le roman historique sait lui aussi faire peau neuve, en particulier par la forme originale du récit. Dans Août 61 de Sarah Cohen-Scali (Albin Michel Jeunesse), fresque historique à la narration ambitieuse, Ben, atteint de la maladie d'Alzheimer, ne sait plus qui il est. Il vit à la fois dans l'Allemagne de l'Est des années 1960, l'Angleterre de 1945 et dans le Paris d'aujourd'hui. Dans L'année des pierres, Rachel Corenblit évoque, elle, la première intifada en Israël en 1987. Dix jeunes dans un bus sont attaqués par des Palestiniens et doivent faire un choix qui les changera à jamais.

Ping d'Ani Castillo (Gautier-Languereau).- Photo GAUTIER-LANGUERAU

Comme tous les ans, la dystopie se taille une belle part. Avec, parfois, une coloration politique. Comme dans Félines de Stéphane Servant (Rouergue) où une dictature incite la population à la délation afin d'ostraciser des jeunes filles victimes d'un syndrome aussi soudain que bizarre. Du jour au lendemain leur corps se recouvre de poils. Certaines d'entre elles entrent en résistance. Même volonté de prendre le maquis dans le thriller dystopique The rule of one de Ashley Saunders et Leslie Saunders (La Martinière Jeunesse) où une jeune fille rejoint un mouvement clandestin militant contre une dictature qui impose la loi de l'enfant unique.

Les erreurs de Corinna Luyken (Kaléidoscope).- Photo KALÉIDOSCOPE

La dernière humaine de Lee Bacon (Seuil) campe une société exempte d'humains où les robots victorieux s'interrogent sur la profondeur de l'âme humaine. Même quête d'humanité chez Florence Hinckel qui, dans Ce qui fait battre nos cœurs (Syros), imagine un univers en 2030 où tous les ados seraient « augmentés » avec des organes artificiels. Dans un monde aussi sombre et menaçant, Erik L'Homme propose un manuel de survie en cas d'apocalypse, Masca (Gallimard Jeunesse), à la fois roman et guide en milieu hostile.

Humour et résilience

Internet peut lui aussi se muer en un lieu de pressions terrifiant. Dans 1 million de vues de Jeremy Behm (Syros), des jeunes ont un mois pour devenir influenceurs sur YouTube. Aucune règle, aucune limite. Tous les coups sont permis. Ils ont beaucoup à gagner, plus encore à perdre.

Dans un milieu familial et mondial détraqué, le roman jeunesse joue la résilience. Dans l'adversité, on peut toujours faire entendre sa colère, comme dans Signé Poète X -d'Elizabeth Acevedo (Nathan) dont l'écriture est proche du slam. On peut aussi rétorquer par la camaraderie. La pathétique histoire de Birdie Bloom de Temre Bletz (Seuil) est une fable à la Roald Dahl où l'amitié peut tout changer. Solidarité toujours dans Fraternidad, le dernier opus de Thibault Vermot chez Sarbacane, roman d'aventures moderne et ode à la liberté, où Ed Perry le tocard loue un cheval pour chevaucher dans les bruyères et finit par monter un gang de rêveurs venus de toute l'Europe.

Par gros temps, plus que jamais l'humour est une valeur refuge. Dans La reine de la comédie de Jenny Jägerfeld (La Martinière), Sasha veut faire du stand-up pour oublier le décès de sa mère. Mais justement, cette mère ne disait-elle pas qu'il y a ceux qui ont les « funny bones » en naissant et ceux qui ne les auront jamais, comme elle ? On se marre aussi beaucoup dans un roman pour les 8-12 ans, 226 bébés de Flore Vesco (Didier Jeunesse), qui met en scène une vente à la criée de... cigognes. Après le gros succès de son précédent livre, La fourmi rouge, Emilie Chazerand espère renouveler ses scores de vente et d'humour avec Falalalala (Sarbacane), autour des tribulations d'une famille loufoque.

On ignore quels romans seront des succès, mais ceux dont la liste suit constituent pour leurs éditeurs de véritables enjeux. Comme Le chant du Dark Crystal, tome 2, de J.M. Lee (Seuil), alors que le film est arrivé sur Netflix le 30 août. Egalement bientôt sur Netflix, l'adaptation d'un succès annoncé chez Gallimard, Cursed de Thomas Wheeler, les chevaliers de la Table ronde revisités façon Game of thrones. Chez Bayard aussi, poids lourds en vue avec la suite du best-seller Eragon. Sept ans après le dernier paru, son auteur Christopher Paolini fait paraître La fourchette, la sorcière et le dragon. Chez le même éditeur est annoncé aussi le lancement en France de la série phénomène en Grande-Bretagne Le gardien des tempêtes de Catherine Doyle. Milan édite, lui, la trilogie La disparition des enfants Greystone de Margaret Peterson-Haddix et la nouvelle duologie très attendue de l'univers Grishaverse, King of scars de Leigh Bardugo (vol. 1). Chez Gallimard Jeunesse paraît le dernier tome de la saga à succès Le passe-miroir de Christelle Dabos. Casterman lancera Killer T, un thriller dystopique, signé Robert Muchamore, l'auteur de la série à succès de Cherub. Enfin, Albin Michel Jeunesse réédite deux romans de Stephen King pour ados, Brume et Le corps. Eh bien, tremblez maintenant !

Transfuges

Cette rentrée est aussi marquée par les transfuges de la littérature adulte qui font leur entrée en jeunesse. Comme la New-Yorkaise Marisha Pessl. Entre thriller et fantastique, son Matin de Neverworld (Gallimard Jeunesse) met en scène des amis qui, pour éviter de revivre sans cesse la même journée, doivent choisir celui d'entre eux qui survivra. A L'Ecole des loisirs, arrivage de deux auteures venues de la littérature adulte. Rebecca Lighieri, autre nom d'Emmanuelle Bayamack-Tam, et Maryam Madjidi. La première, auréolée du prix du livre Inter pour Arcadie (P.O.L) publie Eden, un roman sur les mondes parallèles, qui sensibilise aux problèmes écologiques. La seconde, qui avait reçu le Goncourt du premier roman pour Marx et la poupée (Nouvel Attila), signe Je m'appelle Maryam, l'histoire de l'exil du point de vue d'une petite fille tiraillée entre deux langues et deux cultures.

Des transfuges, on en compte aussi dans l'album jeunesse. Par exemple, Constance Guisset, célèbre designer qui chez Albin Michel Jeunesse publie simultanément deux albums, Roue libre et Alguier imaginaire. Ce dernier est né de la découverte au musée des Sciences de Laval d'un alguier appartenant à un abbé. La délicatesse des algues est comme fondue dans le papier et devient matière à détournement poétique. Elles deviennent visage, écharpe, et même... prout ! Des designers, mais aussi des stars de la chanson comme Olivia Ruiz, qui a traduit Bonne nuit planète ! de Liniers (Père Castor), un album tendre qui raconte les aventures d'un doudou la nuit. Gallimard Jeunesse a de son côté fait appel à Etienne Daho pour mettre en musique Le vilain petit canard, un album-CD illustré par Olivier Tallec.

Cette rentrée des albums est aussi bien celle des jeunes talents, que celle des auteurs pour la jeunesse reconnus depuis longtemps. Chez Gallimard Jeunesse, Jean-Philippe Arrou-Vignod fête cette année 30 ans d'Enquête au collège, la série culte aux deux millions d'exemplaires, en publiant un nouveau tome, L'élève qui n'existait pas, illustré par Serge Bloch. Colas Gutman, heureux auteur de Chien pourri à L'Ecole des loisirs, fait paraître Les collégiens où il revisite l'entrée au collège avec son humour et son sens des formules sous forme de journal tordant. Timothée de Fombelle, lui, fera paraître un conte de Noël poétique illustré par Thomas Campi, Quelqu'un m'attend derrière la neige (Gallimard Jeunesse). Au croisement des solitudes, la miraculeuse rencontre de trois destins, un livreur de glaces, une hirondelle partie d'Afrique vers le Grand Nord et une troisième vie.

Retour aussi en cette rentrée des grands illustrateurs. L'Italienne Beatrice Alemagna illustre avec poésie et talent l'émouvant Les choses qui s'en vont (voir p. 78). La Belge Kitty Crowther, elle, illustre de son crayon puissant et solaire La cavale d'Ulf Stark (Pastel), un roman sur l'amour entre un petit garçon et son grand-père très bourru, qui croupit dans une maison de retraite. Ensemble ils décident de fuir pour retrouver la merveilleuse confiture d'airelles de la grand-mère... Rébecca Dautremer, elle, signe un vertigineux livre d'artiste, Midi pile (voir p. 79). Des livres d'artiste oui, mais aussi des pop-up comme Muséum, publié aux Grandes Personnes : une visite au Jardin des plantes mise en volumes par Dominique Ehrhard avec pierres, diplodocus, fossiles, oiseaux, papillons et caravanes de la Grande Galerie. Impressionnant aussi chez L'Agrume, l'album Mon quartier, énorme leporello, fait aussi paravent et montre les détails du quotidien d'un quartier. Chez L'Agrume, on aime la ville, comme dans cet autre album, Home sweet home de Miguel Tanco et Miguel Pang, une ode à New York.

L'album jeunesse, on le sait, recèle de la poésie. Dans ce registre, on signalera l'étonnant Horizons de Carolina Celas (Gallimard Jeunesse) sur les paysages de nos vies intérieures. Chez Pastel, ce sont les paysages du petit matin avec la nouvelle série Matin Minet d'Anne Herbauts. Chez Albin Michel Jeunesse, on déclare un faible pour les anagrammes, ici, selles, kayak, rêver... dans le très original J'étais au pays d'Ava et Eve d'Anne-Margot Ramstein. Tandis que chez MeMo, on adore la lune avec deux albums, Lune de Junko Nakamura et le délicieux Attendons que la lune soit pleine, réédition de Margaret Wise Brown, qui met en scène un petit raton laveur qui veut absolument connaître la nuit.

Les animaux fournissent cette année encore une grande source d'inspiration. Animaux tolérants, comme dans le beau Lièvre et les lapins de Timothée Le Véel chez Kaléidoscope. Les lapins sont tous semblables, sauf un, un lièvre qui goûtera la joie sans limites de la liberté de gambader dans l'herbe avec un alter ego. Cette ode à la baguenauderie est illustrée de superbes planches de dessins uniquement au crayon. Planches à base de photos et dessins au crayon et à la gouache cette fois dans le primesautier et poétique Petit Renard (Albin Michel jeunesse) des Néerlandais Edward van de Vendel et Marije Tolman, où l'on assiste aux batifolages d'un renardeau qui s'en donne à cœur joie dans les dunes. Encore un renard, cette fois à L'Ecole des loisirs, mais beaucoup plus rusé, celui-là, dans l'irrésistible Jules et le renard de Joe Todd-Stanton, où Jules le souriceau, grand solitaire devant l'Eternel, voit un jour poindre le museau d'un renard dans son terrier.

Des animaux on peut aussi chérir les petits. Dans Maman, c'est toi ?, conçu par IK & SK au Père Castor, un carrousel et un jeu de cherche et trouve permettent de mieux connaître les bébés animaux cachés dans la page. On peut aussi apprendre l'alphabet avec les bêtes, comme le suggère le facétieux Abécébêtes d'Olivier Tallec, un abécédaire que va de « l'âne albinos assis sur son ananas au zèbre zélé zigzagant en zeppelin ». Qui aime bien châtie bien. Les animaux, on peut aussi s'en moquer, comme dans Loup gris se déguise de Gilles Bizouerne et Ronan Badel (Didier Jeunesse), où un loup se déguise pour attirer ses proies, mais tombe dans le ridicule. Enfin, plus sérieusement, on peut les comparer à l'homme, comme dans Même pas bêtes ! chez Glénat Jeunesse de Michel Cymes, le médecin préféré des Français, et Farah Kesri : un livre sur les différences entre eux et nous, et les incroyables facultés des uns et des autres. Avons-nous des pupilles fendues comme les chats ? Entendons-nous par le ventre comme le serpent ?

Il y a les différences et il y a la différence. En la matière, deux albums à signaler en cette rentrée. Je suis Camille de Jean-Loup Felicioli (Syros), un album sur le genre où une petite fille est emprisonnée dans un corps de garçon, et Seul(s) au monde ? à L'Ecole des loisirs de Clémentine du Pontavice, un album au ton poétique, contemporain et drôle, sur toutes les petites différences, de la maladie de peau au bégaiement. Un titre qui s'inscrit dans la nouvelle collection « Moucheron ».

En règle générale, tant dans le texte que dans l'illustration, l'album jeunesse n'oublie jamais de rire. Dans ce registre, on signalera La fois où Mémé a tapé un clown (Nathan), une nouvelle série de Vincent Cuvellier et Marion Piffaretti, avec une irrésistible héroïne entre petit Nicolas et Fifi Brindacier. Mais on attribuera la palme au Permis d'être un enfant de Ronan Badel et Martin Page (Gallimard Jeunesse), autour d'un enfant rêveur qui passe devant une Commission car il n'est pas jugé très convaincant : il aime les légumes et ne s'amuse pas de la bonne façon. Une leçon sur notre société normative que les grands peuvent aussi méditer. 

Pas d'âge pour le développement personnel

Grandir est la grande affaire de l'album jeunesse. A tel point qu'Emmanuelle Houdart en a fait le titre d'un album (voir p. 78). Au Seuil Jeunesse, Hector et les bêtes sauvages propose un fabuleux voyage initiatique pour accompagner l'enfant qui grandit. Le fantasme de la jalousie devant un petit frère qui naît est fait de projections et de représentations variées, incarnées par une fabuleuse illustration.

La force est en toi (Deux Coqs d'or) est, lui, un guide de développement personnel pour ados dont la leçon est claire : « Tu crois que t'es pas doué, mais en fait, t'es génial ! » L'apprentissage peut aussi se fonder sur la méditation, et cela dès le berceau. Ainsi une petite fille apprend à trouver le calme en elle-même grâce à un lézard dans Laisse-moi tranquille... de Galia Bernstein (Nathan). Chez Albin Michel, on veut apprendre et on élimine tous les obstacles. Je combats ce qui m'empêche d'apprendre d'Emmanuelle Piquet et Lisa Mandel, véritable manuel de combat qui n'exclut ni les parents ni les enseignants.

Aimer les mots

Chez le même éditeur, on pense que le chat peut faire un bon coach pour s'épanouir. Agir et grandir comme un chat de Stéphane Garnier est un feel-good book centré sur toutes les qualités du chat, son charisme, sa résistance au stress, son autonomie, etc. Chez Glénat Jeunesse, on pense à raison que c'est le langage qui fait grandir. La nouvelle collection lancée par Brigitte Labbé et Gaëlle Duhazé démarre avec deux titres, Les mots qui font grandir et Les mots qui font peur. On saura aisément classer amoureux, bravo, talons, pourquoi ?, Alzheimer, divorce, SDF... Chez cet éditeur, on aime les mots, tous les mots, même ceux qui sont un peu passés de mode comme « mofette » et « crapoussin » que raniment Les éveilleurs de mots, un livre-CD imaginé par Pascal Bruckner et lu par Pierre Arditi.

Après tout ça, on peut aussi simplement s'en fiche de toutes les interdictions parce qu'un jour on fera ce qu'on veut ! Voilà le message délivré par Un jour... de Guillaume Guéraud et Sébastien Mourrain (La Martinière). La leçon délivrée par Le si petit roi paru chez HongFei est aussi à méditer. Un roi n'a jamais le temps de tout -apprendre, il demande alors à ses conseillers une synthèse toujours plus brève. A la fin ne resteront que ces ultimes mots : « vivre l'instant ».

Douze albums qui se démarquent

Images pleines de poésie, conceptions inédites, bijoux réédités ou pop-up de collection... Voici une sélection d'albums qui se font remarquer par leur originalité.

Les choses qui s'en vont

Midi pile de Ré becca Dautremer (Sarbacane).- Photo SARBACANE

Beatrice Alemagna -(Hélium).

Une dent qui tombe, un chagrin qui disparaît, un petit bobo qui s'atténue, une idée noire qui -s'évanouit... L'image pleine de grâce de ce livre d'artiste où les images se transforment avec du papier calque console de toutes les pertes.

100 ans, tout ce que tu apprendras dans la vie

Heike Faller et Valerio Vidali (coédition Seuil Jeunesse-Le Sous-sol) 

0 an : tu souris pour la première fois de ta vie. 24 : tu n'as jamais été aussi proche de quelqu'un. 51 : tu acceptes tes parents tels qu'ils sont. 94 : chaque année quand tu descends les -bocaux de confiture, tu te dis que c'est peut-être la dernière fois. Un livre génial sur tous les âges de la vie.

Les choses qui s'en vont de Beatrice Alemagna (Hélium).- Photo HELIUM

Tout le monde compte

Kristin Roskifte -(Casterman).

On commence par un petit garçon dans un lit, puis deux promeneurs, puis sept personnes dans une identification de suspects, et on finit le livre à 7,5 milliards d'humains. Un album qui... comptera !

Ping

Ani Castillo -(Gautier-Languereau).

Ce livre singulier sur l'échange entre les humains, la confiance en soi et l'ouverture aux autres met en œuvre une approche visuelle unique, pas de bla-bla, pas de mots, seulement des « ping » et des « pong » ! Tu peux « pinger » ce que tu veux, le « pong » dépend de l'autre...

Qui m'appelle ?

 Kota Taniuchi (MeMo).

Cette réédition signée Kota Taniuchi met le mythe -d'Orphée à portée des tout-petits. Un garçon malade est appelé par une voix mystérieuse venue des ombres. L'errance enfantine dans un beau camaïeu de bleus éteints.

Grandir

Emmanuelle Houdart et Laëtitia Bourget (Les Grandes Personnes).

Le parcours de vie est vu comme une série de métamorphoses. Un hymne à l'existence illustré avec sophistication et poésie.

Les ballets du Bauhaus

Lesley Barnes (Quatre Fleuves).

Cette plongée dans les ballets célèbre la couleur, les formes géométriques et le mouvement, faisant revivre l'esprit moderniste de la célèbre école d'architecture. Un pop-up de collection.

Midi pile

Rébecca Dautremer -(Sarbacane).

Un rendez-vous amoureux entre un adorable petit lapin et sa Douce évoquée dans une incroyable sculpture de papier aux pages finement découpées et aux décors superposés. Une expérience de lecture inédite. Le rendez-vous comme si on y était !

1, 2, 3 volez

Natali Fortier (Albin Michel).

Un livre-accordéon où chaque oiseau se prépare, un peu pataud, un peu poltron, pour un magnifique envol collectif. Un concentré d'humour et de tendresse avec un dessin au crayon de couleur vive.

Déguisé

Albertine (La Joie de lire).

Cet album de coloriage est aussi un beau livre. Avec l'artiste suisse Albertine, on imagine les silhouettes les plus folles, on se déguise en monstre, en gâteau, en fruit, en meuble... On rit, on rêve.

Les talismans

Thierry Magnier et Michaël Caillou (Thierry Magnier).

Quelle bonne idée, ce livre-objet avec 14 porte-bonheur et grigris détachables pour chaque tracas de la vie : arrêter de sucer son pouce, boire un médicament qui pue ou alors garder un secret le plus longtemps possible.

Le livre des erreurs

Corinna Luyken -(Kaléidoscope).

On fait un dessin, et hop ! une tache. Dans ce livre, tout a commencé par une erreur. Pas grave, souvent les idées les plus brillantes sont nées d'erreurs. Une fabuleuse ode aux -solutions soufflées par l'imaginaire. 

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