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Dossier Sciences et techniques : un optimisme mesuré

OLIVIER DION

Dossier Sciences et techniques : un optimisme mesuré

Le livre scientifique et technique parvient à préserver son chiffre d'affaires global en s'appuyant sur ses piliers traditionnels, le BTP et le développement durable, et en investissant dans des filières émergentes comme les énergies ou l'alimentation. Il bénéficie aussi d'un regain d'intérêt pour le segment de l'informatique à la faveur de l'essor des nouveaux supports nomades.

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Par Véronique Heurtematte
Créé le 03.10.2014 à 14h05

Après plusieurs années moroses, le secteur de l'édition en sciences et techniques retrouve une bonne stabilité, même si les résultats montrent de grandes disparités en fonction des segments et des publics. "Le secteur est composé de nombreux micromarchés, rappelle Régis Pineau, directeur général d'UP diffusion, qui représente Dunod, GFA, Le Moniteur et Micro Application. Le contexte reste difficile, mais des innovations technologiques viennent heureusement soutenir l'activité. Les éditeurs doivent se montrer très réactifs sur ces thématiques porteuses." Rompant avec une année 2011 éprouvante, Quae enregistre avec satisfaction une progression de 2,7 % de ses ventes en librairie au premier semestre. L'éditeur récolte les fruits de la réorganisation de ses collections. Il publiera une soixantaine de titres en 2012, un peu moins qu'en 2011, dont Alimentation des chevaux, table des apports alimentaires Inra 2011, et Les poissons d'élevage sont-ils stressés ? 80 clés pour comprendre l'aquaculture.

"Nous avons mené une réflexion stratégique sur nos fonds et fait évoluer nos collections pour répondre aux attentes des ingénieurs." RONITE TUBIANA, DUNOD- Photo OLIVIER DION

GFA éditions enregistre également l'impact des efforts de réorganisation de son catalogue entamés l'an dernier. Le groupe concentrera sa production 2012 sur ses deux collections professionnelles, "Agriproduction" et "Agridécisions", et consacrera quelques titres à sa série "Campagne et compagnie", consacrée aux loisirs et à la ruralité. Malgré un contexte particulièrement peu favorable en Suisse romande avec le rejet du projet de loi sur le prix unique du livre en mars dernier et la fermeture d'une vingtaine de librairies, les Presses polytechniques universitaires romandes (PPUR) n'ont pas subi de baisse d'activité. En 2012, leur production se maintiendra à une cinquantaine de nouveautés, en particulier sur la construction (Evaluation sismologique des constructions existantes, Analyse du cycle de vie des bâtiments), les énergies et les sciences forensiques. Ces méthodes scientifiques et techniques utilisées dans les affaires criminelles suscitent un intérêt croissant, probablement lié au succès de quelques séries policières. Sont ainsi prévus Médecine légale pour la police judiciaire, Investigation du cybercrime et Les secrets des interrogatoires et auditions.

"Les livres fonctionnent toujours bien à partir du moment où ils sont très techniques, car les professionnels ont besoin d'informations pour la mise en oeuvre des nouvelles réglementations." THIERRY KREMER, LE MONITEUR- Photo OLIVIER DION

NOUVELLES SÉRIES

En sciences de l'ingénieur, Dunod poursuit sa politique offensive. Après avoir rénové ses deux collections phares, "Technique et ingénierie" et "Aide-mémoire de l'ingénieur", la filiale d'Hachette Livre lance cette année deux nouvelles séries, une collection de fiches pratiques centrée sur la mise en oeuvre concrète, et "Dunod Tech", qui traitera les grands sujets fondamentaux des sciences de l'ingénieur, dans laquelle sont attendus à la rentrée Electronique et Génie énergétique, chauffage, froid, climatisation. "Nous avons mené une réflexion stratégique sur nos fonds et fait évoluer nos collections pour mieux répondre aux attentes des ingénieurs", explique Ronite Tubiana, éditrice scientifique, technique et habitat chez Dunod. L'éditeur poursuit en même temps ses publications dans les secteurs du graphisme et de l'audiovisuel.

"La proportion entre les ventes numériques et papier est la même quels que soient les titres et quel que soit le prix de vente en numérique." EMMANUEL LECLERC, LAVOISIER- Photo OLIVIER DION

Lavoisier prévoit également d'augmenter le nombre de ses parutions en 2012 en réactivant ses domaines de prédilection (agroalimentaire, agriculture, chimie, optique) et en mettant l'accent sur la nutrition et la diététique, identifiées comme des thématiques porteuses. A ce titre, Les phytonutriments et Transformation fromagère sortiront au premier semestre. Quae explore de même la thématique alimentaire avec Nos aliments sont-ils dangereux ? 60 clés pour comprendre notre alimentation dans la collection "Clés pour comprendre", Pour une alimentation durable : réflexion stratégique duALIne et Odorat et goût.

"Les lecteurs attendent que l'offre numérique deviennent importante avec la conversion des catalogues des grands éditeurs pour s'équi per." ÉRIC SULPICE, EYROLLES- Photo OLIVIER DION

Vuibert poursuit son recentrage sur le secteur universitaire et la recherche (avec, au second semestre, Paléoclimats et La croûte océanique) tout en maintenant la production de quelques titres en vulgarisation scientifique et en histoire des sciences, notamment La mesure : histoire, science et technique, Les mathématiques éclairées par l'histoire : des arpenteurs aux ingénieurs et Histoire de l'oxygène : de l'alchimie à la chimie. Après douze mois de réflexion, Springer France a décidé de réduire son programme à une cinquantaine de titres pour cette année et de favoriser les versions en anglais chaque fois que c'est possible. Le développement durable sera un thème privilégié avec, notamment, Aérosols atmosphériques : propriétés et impacts climatiques, Resilient energy systems et Wind power plants.

"Les meilleures ventes numériques sont les mêmes qu'en version papier, mais cela redonne une deuxième vie à des titres très pointus qui vivotaient." JEAN ARBEILLE, QUAE- Photo OLIVIER DION

QUAND LE BÂTIMENT VA...

Le segment du bâtiment et des travaux publics (BTP) fait partie de ceux qui ont le mieux résisté avec une progression globale des ventes estimée à 2 %. Il faut dire que l'année 2011 a été animée par Batimat, le plus grand salon de BTP, qui se tient à Paris tous les deux ans et qui suscite toujours de l'actualité éditoriale. "Malgré la crise, le BTP se maintient car c'est une activité qu'on ne peut pas délocaliser", souligne avec humour Marc Jammet, responsable éditorial chez Eyrolles, qui a connu de beaux succès avec des titres comme Béton armé : théorie et applications et Matériaux de construction. L'éditeur reconnaît en revanche que le marché des livres pour la maison destinés aux particuliers a davantage souffert.

"Nombre de bibliothèques nous demandent la version numérique avant la version papier." GUIDO ZOSIMO-LANDOLFO, SPRINGER- Photo OLIVIER DION

Au Moniteur également, l'année 2011 s'est révélée satisfaisante. "Entre 2006 et 2011, nous avons doublé notre chiffre d'affaires sur les livres techniques sans augmenter beaucoup la production", précise Thierry Kremer, directeur éditorial du secteur technique. Très confiante dans l'avenir, la maison se lance à partir de cette année dans un ambitieux programme de publication et compte doubler le nombre de ses livres brochés d'ici à 2013. "Il y a de moins en moins d'acteurs sur ce marché, et nous avons identifié un potentiel important de sujets qui restent à traiter", indique Thierry Kremer. Les matériaux, les techniques du bâtiment et ce qui touche à l'accessibilité font partie des thèmes jugés porteurs. En 2012, la production se maintiendra encore à une quinzaine de titres, avant de passer à une trentaine de nouveautés en 2013 et à une quarantaine en 2014.

De même, le développement durable reste une thématique de fond pour les éditeurs du secteur scientifique et technique, même si on est loin désormais de l'emballement de 2006-2007. "Les livres fonctionnent toujours bien à partir du moment où ils sont très techniques, car les professionnels ont besoin d'informations pour la mise en oeuvre des nouvelles réglementations", souligne Thierry Kremer. Tout ce qui touche aux questions énergétiques prend pareillement une importance croissante. Le Moniteur a réalisé de très bonnes ventes avec La réhabilitation énergétique des logements, et Eyrolles avec RT 2012 et RT existant : réglementation thermique et efficacité énergétique. Ce dernier lance une nouvelle collection, "L'efficacité énergétique du bâtiment", qui s'adresse aux professionnels.

Technip a connu une bonne année 2011, soutenue par la hausse des explorations et de la production pétrolières dans le monde. L'éditeur prévoit pour 2012 d'importantes mises à jour, qui prendront en compte les bouleversements du marché des énergies, et des titres sur de nouveaux carburants (L'hydrogène, carburant de l'après-pétrole ?) ou de nouvelles technologies (un livre à venir sur les moteurs hybrides). Eyrolles développe par ailleurs ses titres en géopolitique, en particulier ceux en lien avec les concours d'entrée aux grandes écoles.

LE NUMÉRIQUE EN STAND-BY

Du côté de l'édition numérique, la grande mutation des livres techniques professionnels n'a toujours pas eu lieu. "Dans notre domaine, il faut apporter des services complémentaires, et pas seulement l'équivalent du livre papier en PDF, estime Claire de Gramont, directrice des éditions au Moniteur depuis janvier 2012. Les gens sont intéressés par la réalité augmentée, avec de la vidéo, des illustrations en 3D, des animations. Mais cela nécessite de gros investissements." Chez Dunod, dont l'ensemble du catalogue est disponible en format numérique, on confirme que les ventes restent marginales : "Les maquettes élaborées des livres techniques nécessitent de recourir à des formats spécifiques, comme l'ePub enrichi, explique Florence Martin, directrice de la communication et du marketing. Or cela coûte cher, alors que le marché n'existe pas encore. »

Eyrolles propose également toutes les nouveautés aux formats PDF et ePub. Malgré des ventes qui restent marginales, l'éditeur se montre positif. «On sent que le marché est mûr, estime Eric Sulpice, directeur éditorial. Les lecteurs attendent que l'offre devienne importante avec la conversion des catalogues des grands éditeurs pour s'équiper." Technip ne propose pas pour l'instant de livres numériques en France, mais s'est associé à Google pour vendre son catalogue d'ebooks aux Etats-Unis. "Nos deux concurrents ayant une offre sur Google [Penwell et Gulf Publishing, NDLR], nous nous devions d'y être également, explique Paul-François Trioux, directeur général de Technip. Les ventes sont encore faibles, mais c'est une formidable vitrine pour se rendre visible sur le marché américain. Les gens feuillettent le livre numérique et achètent la version papier."

Après un test peu concluant car isolé avec son best-seller Les maladies bovines, GFA éditions a prévu de lancer une grande étude à la rentrée sur les habitudes des professionnels et des étudiants en agriculture en matière de lecture numérique, leur niveau d'équipement, leurs attentes afin d'élaborer une offre en phase avec le lectorat potentiel. Lavoisier constate aussi que les résultats restent peu significatifs malgré des efforts et des investissements importants. Ses ventes de livres numériques ont presque doublé, mais elles ne sont passées que de 0,8 % du chiffre d'affaires en 2010 à 1,4 % en 2011. "La proportion entre les ventes numériques et papier est la même quels que soient les titres et quel que soit le prix de vente en numérique, même quand il est à - 50 % par rapport à la version imprimée », constate Emmanuel Leclerc, directeur éditorial de la maison, qui a décidé de s'associer au programme proposé par Google et prévu en France pour cet été.

Pour Olivier Babel, directeur des PPUR, en revanche, le prix pourrait être le nerf de la guerre : "Je pense que si le marché ne décolle pas, c'est en bonne partie à cause de prix trop élevés. Nous vendons nos livres numériques 25 % moins cher que la version papier, mais nous réfléchissons à baisser nos tarifs et à proposer des offres couplées numérique-papier." Les PPUR entreront également dans Google Play, qui proposera à la vente des contenus numériques multiformats : une fois l'achat effectué, le client aura la possibilité de télécharger différentes versions de son livre en fonction de l'évolution de son équipement (ordinateur, tablette, smartphone). Faisant exception à la règle, Quae annonce que le numérique représente désormais 4,5 % de son chiffre d'affaires. «Il faut beaucoup animer, faire du marketing ciblé, être présent sur toutes les plateformes de vente, prévient son directeur, Jean Arbeille. Les meilleures ventes sont les mêmes qu'en version papier, mais cela redonne aussi une deuxième vie à des titres très pointus qui vivotaient." Springer, de son côté, a réorganisé son offre en direction des bibliothèques et des organismes de recherche en 12 bouquets numériques. Les abonnements, encore peu nombreux en France jusqu'alors, ont connu l'an dernier une forte croissance. "Maintenant, nombre de bibliothèques nous demandent la version numérique avant la version papier", souligne Guido Zosimo-Landolfo, directeur général de Springer France. L'éditeur vient en plus de lancer à l'intention des particuliers la vente de livres numériques à l'unité depuis son propre site Internet.

Sciences & techniques en chiffres

Informatique : embellie en perspective ?

 

Dépressif depuis des années, le marché du livre d'informatique pourrait connaître un regain d'activité grâce à la progression des nouveaux outils nomades et à la vitalité d'Internet.

 

"Nous n'avons pas connu une tendance aussi bonne depuis quatre ou cinq ans." PIERRE AUCHATRAIRE, FIRST- Photo OLIVIER DION

Après des années de baisse continue, le climat serait-il en train de devenir plus clément pour le marché du livre d'informatique ? Les résultats du début de l'année sont en tout cas encourageants. Alors que ce segment a perdu 15 % entre janvier 2009 et janvier 2012, il n'a baissé que de 2 % en valeur au premier trimestre 2012. Une raison suffisante pour les éditeurs de se montrer de nouveau (prudemment) optimistes. De fait, l'explosion des ventes de smartphones et de tablettes (voir encadré), le succès toujours fort des réseaux sociaux et le développement des usages liés à Internet (création de sites Web, édition photo et vidéo) composent un contexte favorable.

"Le marché professionnel est le plus porteur, car l'environnement informatique est de plus en plus complexe. Les professionnels doivent mettre à jour leurs connaissances en permanence." ÉRIC KALASZ, MICRO APPLICATION- Photo OLIVIER DION

Sur le segment grand public, chez First, on constate déjà une reprise du marché avec un chiffre d'affaires en hausse de 14 % au premier trimestre 2012, par rapport à la même période de 2011. "Nous avons observé des signes positifs dès la fin de l'année dernière, avec une diminution des retours », indique Pierre Auchatraire, responsable éditorial, qui souligne : "Nous n'avons pas connu une tendance aussi bonne depuis quatre ou cinq ans. » ENI éditions, dont les ouvrages traitent de toutes les utilisations de l'informatique en entreprise, ne communique pas de chiffres, mais revendique une croissance. Chez Eyrolles, on se réjouit d'une bonne année 2011 et l'on se montre confiant dans l'avenir. La collection "Série hightech" se serait bien comportée, en particulier pour les titres consacrés aux iPhone et aux iPad, de même que les titres de "A book apart", une série réservée aux Web designers.

Chez Dunod, Jean-Baptiste Gugès, responsable éditorial, se montre plus nuancé : "Le marché du grand public reste difficile car les gens sont de mieux en mieux formés, et il existe beaucoup d'informations disponibles gratuitement sur Internet. Il est nécessaire de bien cibler les sujets et de faire évoluer la forme vers des ouvrages très didactiques. » L'éditeur a ainsi décliné en informatique sa collection de petits ouvrages de pas-à-pas très visuels, consacrés au départ au graphisme, "Travaux pratiques". Autre exemple de cette démarche, Travailler avec un iPad, publié l'an dernier par Dunod, a généré de très bonnes ventes.

2012, ANNÉE ACTIVE

D'après les éditeurs, la riche actualité informatique prévue en 2012, avec plusieurs nouvelles versions de logiciels (Lightroom 4, Photoshop CS6, Windows 8...) et de matériel (iPhone 5...) annoncées d'ici à la rentrée, devrait dynamiser l'activité éditoriale cette année. First maintiendra en 2012 une production d'environ 110 titres, dont un tiers de nouvelles éditions, dans sa collection phare, "Pour les nuls", mais aussi dans "Mes tout premiers pas", et "Y a pas plus simple", des séries de pas-à-pas pour les débutants. La production sera également soutenue chez ENI, qui prévoit une centaine de nouveautés et de nouvelles éditions, dont Joomla ! 2.5 : créez et administrez vos sites Web, Excel et la gestion du temps : concevoir planning, échéanciers et tableaux d'absence... et Facebook : création d'applications avec PHP et JavaScript. "En tant que spécialistes, nous traitons des sujets de niche qui ne sont pas rentables pour les autres éditeurs », explique Antoine Gilles, responsable de la communication chez ENI.

Eyrolles enrichit son offre, en particulier pour le Web design, secteur dont il constate la vitalité, avec une nouvelle collection lancée en mars : "Web design et UX". Micro Application a recentré son catalogue sur ses meilleurs titres, mais continue d'alimenter ses 4 collections : "Mode d'emploi complet" et "200 % visuel" pour le grand public, "100 % visuel" et "Guide complet" pour les amateurs avancés et les professionnels. "Le marché professionnel est le plus porteur, car l'environnement informatique est de plus en plus complexe. Les professionnels doivent évoluer et mettre à jour leurs connaissances en permanence », estime Eric Kalasz, directeur général de la société. Dunod a prévu de son côté plusieurs titres en direction des professionnels, notamment une nouvelle collection traduite de l'américain, "Tête la première", à l'esthétique très "branchée". Deux titres sont attendus à la rentrée, jQuery et Mobile Web.

REBAPTISER LE RAYON EN LIBRAIRIE

Alors que le contexte semble de nouveau favorable, les éditeurs déplorent la fonte des collections dans les librairies, en décalage avec l'engouement du public et le dynamisme de l'activité professionnelle. "Ce secteur est toujours très vivant, souligne Eric Sulpice, directeur éditorial chez Eyrolles. Les thématiques ont seulement changé. Aujourd'hui, les gens se passionnent pour le Web social, les créations de contenus. Il faudrait rebaptiser ce rayon "High-tech" ou "Nouvelles technologies" à l'instar des rubriques dans les magazines, et non plus "informatique", qui a une connotation austère et un peu datée. »

Pour les libraires, le jeu pourrait en valoir la chandelle car, comme dans les autres secteurs de l'édition, les ventes de livres d'informatique au format numérique restent marginales, même si ces lecteurs sont plutôt mieux familiarisés avec ce nouveau format. Chez First, on note que la demande pour les livres numériques est croissante. Au premier trimestre 2012, iPad 2 pour les nuls a été la meilleure vente en ebook de tout le catalogue First. Depuis septembre 2011, ENI propose sur abonnement aux institutions (grandes écoles, bibliothèques universitaires, entreprises) tout son catalogue au format numérique. L'éditeur vend également aux particuliers ses titres à l'unité en streaming. Micro Application offre pour l'instant une trentaine de titres au format ePub et prévoit de rendre disponible tout son catalogue en numérique d'ici à la fin de l'année. "Il existe une forte demande pour les ouvrages traitant des versions anciennes des logiciels que les lecteurs ne trouvent plus en librairie », observe Eric Kalasz.

MOINS D'ORDINATEURS, PLUS DE TABLETTES ET DE SMARTPHONES

Le marché des équipements informatiques est bouleversé par l'arrivée des smartphones et tablettes. Si les ventes de ces dernières augmentent fortement, l'écoulement des ordinateurs ralentit d'après GFK et Gartner.

Smartphones : 12 millions en 2011 ; 15 millions prévus en 2012 et 20 millions en 2015. (Source : GFK.)

Tablettes : 1,5 million en 2011 ; 3 millions prévus en 2012. (Source : GFK.)

Ordinateurs : 2,32 millions d'ordinateurs vendus au 2e trimestre 2011, soit - 17,8 % par rapport au 2e trimestre 2010. Les ventes aux particuliers ont chuté de 33 % sur la même période. (Source : Gartner.)


03.10 2014

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