Dès son inauguration, le 71e Festival d’Avignon, du 6 au 26 juillet, croquera les adaptations littéraires avec Où sont les ogres ? de Pierre-Yves Chapalain, qui met lui-même en scène son ouvrage qui paraît le 29 juin aux Solitaires intempestifs. Au total, onze pièces de théâtre au programme de la manifestation ont pour point de départ un texte disponible en librairie. Olivier Py, directeur du Festival d’Avignon, présente ses Parisiens (Actes Sud, août 2016), récompensés du prix Transfuge du meilleur roman français. Frank Castorf convoque Le roman de Monsieur Molière de Mikhaïl Boulgakov (Folio, 1993). Jonathan Littell souffle sur Avignon Le sec et l’humide (Gallimard, 2008), mis en scène par Guy Cassiers. Le public se heurte au meurtrier sans mobile Roberto Zucco, raconté par Bernard-Marie Koltès (Minuit, 2011) et repris par Yann-Joël Collin.
D’Avignon à Lisbonne, il n’y a qu’un pas avec Tristesse et joie dans la vie des girafes, présenté par Thomas Quillardet à partir de la pièce éponyme de Tiago Rodrigues (Solitaires intempestifs, 2016). Les suppliants d’Elfriede Jelinek (L’Arche, 2016) prennent vie dans la pièce Bordeline de Guy Cassiers et Maud Le Pladec.
Fanny de Chaillé reprend Les grands de Pierre Alferi, dont le texte est disponible dans Parler, à paraître chez P.O.L le 6 juillet. Jean-François Matignon s’inspire de Penthésilée de Heinrich von Kleist (José Corti, 1988) pour La fille de Mars. Olivier Balazuc adapte sa propre pièce de théâtre jeunesse, L’imparfait (Actes Sud, 2016). Enfin, Simon Stone rend hommage au dramaturge norvégien Henrik Ibsen avec La maison d’Ibsen, qui mêle la vie d’individus croisés aujourd’hui et le bestiaire de personnages si chers au dramaturge.
Cécilia Lacour