Le conseil d'administration du Syndicat de la librairie française (SLF), prévu les 18 et 19 septembre à Bordeaux, risque d'être un peu tendu. Un nouveau président doit être élu et, pour la première fois, deux candidats sont officiellement en lice pour succéder à Benoît Bougerol qui, désireux de se retirer, remettra son mandat avant l'échéance prévue en mai 2012.

Les élections opposeront Matthieu de Montchalin, patron de L'Armitère à Rouen et vice-président du SLF, à Renny Aupetit, fondateur du Comptoir des mots à Paris et président de La Générale Librest (Lalibrairie.com et La Générale du livre).

Alors que la candidature du premier, prévue de longue date, s'inscrit dans la logique encore non démentie selon laquelle la présidence du SLF revient à l'un des deux vice-présidents, celle du second vient ouvrir le jeu. Dans la mesure où ce sont les administrateurs, au nombre de trente environ, qui voteront, un temps de parole devrait être réservé, dimanche 18 au matin, aux deux postulants et ainsi permettre un débat d'orientation tant sur le rôle du SLF que sur les dossiers prioritaires à gérer.

Convaincu que "la librairie n'est jamais aussi forte que lorsqu'elle est unie », Matthieu de Montchalin insiste sur l'importance de la représentativité de la profession au sein du syndicat et la nécessité d'être présent sur tous les sujets en même temps, qu'ils relèvent du social, du commercial...

"Revendiquant plus un style et une méthode qu'un programme précis », Renny Aupetit met, pour sa part, en avant un objectif prioritaire autour de la maîtrise des flux et appelle à un rôle plus actif du syndicat sur les questions d'intérêts économiques.

Mais au-delà de certaines divergences, les deux candidats se retrouvent sur les orientations importantes à suivre et aucun des deux n'entend jouer les va-t-en-guerre. Résultat dimanche 18 !