Le jury présidé par Christine Bach, fondatrice du prix, et Umberto Vattani, président de l’université internationale de Venise, a attribué le prix Marco Polo Venise 2017 au Peuple de bois, d’Emanuele Trevi, traduit de l’italien par Marguerite Pozzoli, paru le 6 septembre chez Actes Sud. L’auteur et sa traductrice recevront le prix le 18 janvier à l’Ambassade d’Italie à Paris.
"Critique du nivellement de la pensée, ce roman ironique et désespéré d’un des plus brillants auteurs italiens contemporains se déploie comme une relecture du Pinocchio de Collodi" a souligné le jury. Dans cette fable allégorique, le héros, le Rat, un prêtre défroqué et brillant orateur, tient en haleine les Calabrais dans son émission de radio locale, narrant les mésaventures du "peuple de bois", soumis au joug d’une mafia aussi mystérieuse que toute puissante, incarnée par "les oncles".
Né à Rome en 1964, Emanuele Trevi a été critique littéraire et a signé des essais et un roman, Quelque chose d’écrit, traduit chez Actes Sud en 2013, finaliste du prestigieux prix Strega en 2012 et récompensé par le prix du livre européen 2012 et le prix Boccaccio.
Le peuple de bois est arrivé devant Le passage de Pietro Grossi, traduit par Nathalie Bauer (Liana Levi), La Féroce de Nicola Lagioia, traduit par Simonetta Gregio et Renaud Temperini (Flammarion) et Là où l’histoire se termine d’Alessandro Piperno, traduit par Fanchita Gonzalez-Battle (Liana Levi).
Emanuele Trevi succède à Sandro Veronesi, couronné en 2016 pour Terres rares chez Grasset.
Décerné pour la seconde fois, le prix Marco Polo Venise, soutenu par Christian Masset, ambassadeur de France en Italie, et par Giandomenico Magliano, ambassadeur d’Italie en France, récompense "un roman italien traduit en langue française publié en 2017, signé par un auteur débutant ou un romancier reconnu, qui participe au passage de la culture entre la France et l’Italie et célèbre les liens fraternels entre les deux pays".