20 novembre : Viviane Reding, la commissaire européenne chargée de la Société de l'information et des médias lance Europeana, la bibliothèque numérique européenne annoncée en 2005. Tout un chacun pourra alors accéder à 2 millions de documents : journaux, images, livres, films, partitions, musique, etc

Toutes les institutions des 27 états membres détenant des «objets» culturels numérisés sont concernées. Si les bibliothèques nationales ont été les pionnières à s'organiser, avec notamment le portail Tel (The european library), plusieurs centaines d'autres organismes participent aujourd'hui : musées, archives, producteurs audiovisuels, portails numériques, etc. La France est un des plus gros contributeurs avec notamment 350 000 documents provenant de la BNF (Gallica 2).

Europeana est un point d'accès multilingue (22 langues) qui guidera l'internaute vers le ou les sites qui correspondent à sa requête pour chacun des pays. Une équipe internationale d'une dizaine de personnes, dont Catherine Lupovici, venue de la BNF, pilote le portail à la Haye (Pays-Bas).

A la différence de Google recherche de livres, le portail européen oriente l'internaute vers un ensemble organisé et ne se limite pas aux textes. Il est même probable que l'image, déjà majoritaire, et la vidéo prennent de plus en plus d'importance.

Le prototype d'Europeana fera l'objet d'enrichissements et de mises à jour jusqu'au printemps 2009, date à la quelle la version 1 sera livrée, suivie de trois autres versions. Le réservoir du portail dépendra de la capacité de numérisation des Etats membres... et de leurs moyens financiers, la commission européenne ne finançant pas la numérisation des documents.
Le portail pourrait donner accès à 6 millions de documents en 2010.