Nouvel éditeur

Inventer une nouvelle approche transmédia de la pop culture, telle est l’ambition du studio d’animation lyonnais Fauns, fondé en 2010 par Raphaël Penasa. L’entreprise se lance, à partir du mois d’avril, dans l’aventure de l’édition. Diffusés par Média Diffusion et distribués par MDS, quatre romans, quatre essais et deux comics paraîtront cette année, tirés chacun à 2 500 exemplaires. Le catalogue, élaboré selon une "approche pluridisciplinaire", sera renforcé de deux comics supplémentaires dès 2019, portant à 18 le nombre de parutions annuelles.

Avec Moloch, Laurent Queyssi inaugurera le 27 avril la section roman tournée vers du "polar fantastique qui ne dit pas son nom", explique Raphaël Penasa. Côté essai, Fauns compte "étudier les chemins de traverse", à commencer, fin juin, par la révolution numérique dans la conception des films à effets spéciaux avec Le gouffre chimère de Louis Blanchot.

A cette création éditoriale s’ajoute également Carbone, un webzine développé en février 2017 qui compte aujourd’hui 3 000 lecteurs réguliers. Avec un tirage de 9 000 exemplaires, Carbone est décliné depuis le 16 février dernier en une revue papier trimestrielle disponible en librairie.

Plus que de simples ouvrages, Raphaël Penasa souhaite créer un véritable univers avec "toujours plus de contenus" tout en réfléchissant "à la manière de les connecter entre eux" via trois médias distincts : papier, Web et application mobile. Avec la revue Carbone, le lecteur peut déjà "scanner une page qui mène vers un article en ligne, une vidéo, une interview ou un texte inédit", souligne Raphaël Penasa. A terme, il souhaite aussi développer "de la fiction interactive, du webcomics, de la réalité virtuelle et augmentée".

Cette logique est également appliquée aux ouvrages à paraître : Mageek Mathilde de Mute et Alec Veniel, le premier roman graphique édité par la maison, est directement inspiré du roman Radio monstre de Maëlle Fierpied, une création originale disponible sur le site Internet de Carbone. Les deux ouvrages paraîtront simultanément à la mi-juin. Imaginé dès 2015, ce projet éditorial a vu le jour grâce à une campagne de financement participatif. "Nous ne voulions pas financer un projet mais une stratégie de projet", revendique Raphaël Penasa. Une ambition qui, en juillet 2017, a emporté l’adhésion de 249 contributeurs, permettant à Fauns de réunir 345 % de son objectif initial de 10 000 euros. Cécilia Lacour

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