En plein été, le décès d'Alexandre Soljenitsyne met en ébullition les éditions Fayard. Le P-DG de la maison d'édition nous a fait parvenir ce communiqué aujourd'hui :'Si illustre qu'il soit, on ne commente pas la disparition d'un ami si proche, depuis quelque quarante ans, qu'il était devenu comme un parent. Le cœur est la tombe des amis morts ; l'accès n'en est pas public.
Quant au géant des lettres russes, au héros de la lutte antitotalitaire, à l'exigeant censeur du matérialisme occidental, il était entré de son vivant dans l'Histoire et, par son combat solitaire, avait contribué à la faire. Il lui appartient désormais tout à fait, et donc à ceux qui, aujourd'hui et demain, l'écriront.'
Plus pragmatiquement, Claude Durand, malgré le décalage horaire qui le sépare de ses équipes de la rue du Montparnasse, orchestre les remises en places, les changements de dates de publications et la forme des hommages.
Dès cet après midi, le
site internet de Fayard compilera de nombreux textes et entretiens où Claude Durand évoque l'œuvre de l'auteur russe.
Fayard va avancer la date de publication de l'essai américain de Daniel J. Mahoney, Alexandre Soljenitisyne, en finir avec l'idéologie. Prévu pour novembre, la traduction étant bien avancée, il devrait être diffusé fin août.
Par ailleurs, l'éditeur va remettre en place dès le 25 août Le premier cercle, La maison de Matrona, Le pavillon des cancéreux et Une journée d'Ivan Denissovitch, quatre textes majeurs qui ont bénéficié récemment d'une nouvelle traduction.
L'hommage prévu en novembre est maintenu avec la publication du Quatrième nœud, avril 1917, tome 1 d'Alexandre Soljénitsyne, dernier nœud de sa fresque autour de la révolution russe. Une biographie de Georges Nivat, un de ses traducteurs, sera publiée début novembre.
Le mois dernier, Fayard avait annoncé la publication d'une autre biographie (de 900 pages) sur l'écrivain. Rédigée par Lioudmila Saraskina, historienne de la littérature russe, elle paraîtra en 2009.