Le président de la chaîne propriétaire LS Travel Retail, Gérald Savaria, a expliqué que le commerce n'est plus rentable depuis longtemps. "Depuis 10 ans, on n'a pas eu une année qui a été profitable". Pour lui, le commerce a pâti de la multiplication des chantiers de construction et du déménagement du Festival international du film de Toronto en 2010.
Le président sortant de l'Association des auteurs de l'Ontario français, Gilles Levasseur, a affirmé craindre les conséquences de cette fermeture pour les auteurs. "D'ici 15 ans, Toronto va être la place où il va y avoir le plus de francophones en Ontario. Par conséquent, il faut aller chercher ce marché maintenant pour être capable de continuer de vendre à ce marché-là".
Les fermetures de librairies se multiplient à Toronto depuis quelques années. La librairie Champlain a mis la clé sous la porte en 2009 et le World’s Biggest Bookstore, qui proposait une large sélection de livres en français, a fermé cette année.
La ville de Toronto, la plus grande du pays, compte près de 2,8 millions d'habitants, hors agglomération, parmi lesquels on dénombre à peine 2% de francophones. La plupart des points de vente des chaînes de librairies comme Chapters proposent des rayons destinés aux francophones.