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Festival de Cannes 2025 : la littérature à l’honneur

La sélection officielle du Festival de Cannes 2025 - Photo Festival de Cannes

Festival de Cannes 2025 : la littérature à l’honneur

La plus importante manifestation pour le cinéma français a dévoilé l’ensemble des films présentés cette année du 13 au 24 mai. Parmi eux, sept adaptations et deux biopics d'écrivains.

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Par Adèle Buijtenhuijs
Créé le 10.04.2025 à 19h03

Sélection officielle 

 

  • Fuori de Mario Martone. Pour son douzième long-métrage, le réalisateur italien suit les traces de Goliarda Sapienza, autrice et comédienne emblématique du XXe siècle, longtemps demeurée inconnue et propulsée sur le devant de la scène grâce à son livre L’art de la joie (Le Tripode), publié de manière posthume. L’ouvrage s’est écoulé à plus de 100 000 exemplaires. L’actrice Valérie Galliano prête ses traits au personnage principal.

 

  • Deux procureurs de Sergei Loznitsa. Habitué des documentaires, le réalisateur Ukrainien retourne à la fiction avec un long-métrage s’inspirant des écrits de l’auteur russe Gueorgui Demidov (Doubar et autres récits du goulag ou L’amour des barbelés : récits du goulag publiés aux éditions des Syrtes) sur les Grandes Purges staliniennes. 

 

  • La petite dernière de Hafsia Herzi. Récemment couronnée du César de la meilleure actrice, Hafsia Herzi revient au Festival de Cannes (où elle avait remporté le prix Un certain regard en 2021) en tant que réalisatrice. Intitulé La petite dernière, le long-métrage est adapté du roman d’autofiction éponyme de Fatima Daas (Noir sur Blanc). Le film aborde différentes thématiques telles que le racisme institutionnel, la religion ou le lesbianisme. 

 

  • The History of Sound d'Oliver Hermanus. Inspiré du roman La forme et les couleurs du son de Ben Shattuck (Albin Michel), le film se concentre sur l’histoire d’amour entre deux hommes qui, après leur rencontre en 1916, voyagent ensemble afin d’enregistrer une chanson folk. Dans le rôle des amants, Josh O’Connor et Paul Mescal

 

Un certain regard

 

  • L’inconnu de la Grande Arche de Stéphane Demoustier. Partiellement adapté de l’ouvrage éponyme de Laurence Cossé (Gallimard), le cinquième long-métrage du réalisateur français revient sur le destin tragique de l’architecte danois Johan Otto von Spreckelsen, lauréat d’un concours anonyme lancé par François Mitterrand

 

  • A pale view of hills de Kei Ishikawa. La réalisatrice japonaise adapte Lumière pâle sur les collines de Kazuo Ishiguro (disponible en version poche chez Gallimard), prix Nobel de littérature en 2017. Le film suit l’histoire d’une veuve entre le Japon des années 1950 et l’Angleterre des années 1980. 

 

Séances spéciales

 

  • Dites-lui que je l’aime de Romane Bohringer. La réalisatrice se réapproprie le roman éponyme de Clémentine Autain (par ailleurs députée de la France Insoumise). Romane Bohringer, la réalisatrice, interprète également le personnage principal de son propre long-métrage qui interroge sur la famille et la menace de sa perte. 

 

  • Marcel et Monsieur Pagnol de Sylvain Chomet. Connu pour les très singuliers Les triplettes de Belleville et L’Illusionniste, le réalisateur célèbre cette fois-ci l’enfance et la carrière de Marcel Pagnol, écrivain et cinéaste emblématique du XXe siècle, auteur notamment de La gloire de mon père (disponible en version poche aux éditions de Fallois) et Le Château de ma mère (disponible en version poche aux éditions de Fallois). Thierry Frémaux, président du Festival de Cannes a décrit Sylvain Chomet comme « l’une des grandes voix, l’une des grandes mains de l’animation française ». 

 

Séances de minuit

 

  • Dalloway de Yann Gozlan. Adapté du roman Les fleurs de l’ombre de Tatiana de Rosnay, (Robert Laffont et Héloïse d’Ormesson), le nouveau film de Yann Gozlan met en scène une romancière, emménageant dans une résidence pour artistes neuve au cœur de Paris. Mais très rapidement, l’écrivaine se sent épiée… Le casting rassemble notamment Cécile de France et, plus surprenant, Mylène Farmer

 

Cannes Première

 

  • Connemara d’Alex Lutz. Peu de temps après la sortie de Leurs enfants après eux (Actes Sud) par les frères Boukherma, Nicolas Mathieu voit son roman Connemara (Actes Sud) porté à l’écran par le comédien et désormais réalisateur Alex Lutz. Le film explore les blessures de l’adolescence à travers la crise de la quarantaine d’un homme et une femme interprétés par Bastien Bouillon et Mélanie Thierry

 

  • La disparition de Joseph Mengele de Kirill Serebrennikov. Le réalisateur russe qui signe environ un film par an, revient en 2025 avec un long-métrage centré sur les années d’exil d’un médecin tortionnaire d’Auschwitz. Celui-ci est adapté du roman éponyme d’Olivier Guez (Grasset), lauréat du prix Renaudot en 2017. L’ouvrage s’est écoulé à plus de 250 000 exemplaires en grand format selon GFK. 

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