En tenant compte de la dynamique de la concurrence propre à l'industrie du livre au Québec, et notamment la présence de nombreuses librairies indépendantes, le Bureau a conclu "que cette transaction n’aura pas vraisemblablement pour effet d’empêcher ou de diminuer sensiblement la concurrence, compte tenu, notamment, de faits probants indiquant que le prix des livres ne serait pas considérablement plus élevé après la conclusion de la transaction."
Le 19 mai, Québécor avait annoncé qu'elle souhaitait se séparer du secteur de la vente au détail de sa filiale Edition et distribution en cédant le groupe Archambault à une société du groupe Renaud-Bray, soit 14 magasins culturels, le portail marchand archambault.ca et la librairie anglophone Paragraphe. Archambault emploie au total 1000 personnes. Fondé en 1896, le groupe avait été acheté par Québecor Media en 1995.
Cette décision n'aura pas d'impact immédiat puisque le groupe Archambault assurera la gestion de l'ensemble de ses activités jusqu'à la transaction finale, qui devrait avoir lieu d'ici à quelques semaines, selon Québecor. Une fois l'acquisition réalisée, le réseau Renaud-Bray, qui célèbre son cinquantième anniversaire cette année, disposera de 45 magasins, deux portails Web et d'un entrepôt pour les commandes en ligne ouvert en 2009.
La profession s'est inquiétée de cette fusion entre les deux principales chaînes francophones de la « Belle province ». Selon le président de Renaud-Bray, Blaise Renaud, le chiffre d'affaires "livres" de son réseau avoisinerait les 90 millions de dollars canadiens soit seulement 14% de part de marché dans le secteur au Québec. Une fois le groupe Archambault absorbé, sa part de marché ne devrait pas dépasser les 30%, même s'il n'existe aucun chiffre récent concernant les ventes de la filiale de Québecor.