Fifty Shades of Grey dope les ventes, et pas seulement de livres

couvertures anglo-saxonnes de la trilogie

Fifty Shades of Grey dope les ventes, et pas seulement de livres

La trilogie à 40 millions d'exemplaires est appelée à devenir une marque mondiale pour des produits dérivés. En France, Larousse s'apprête à profiter du phénomène annoncé.

Par Vincy Thomas
avec vt Créé le 15.04.2015 à 22h43

Fifty Shades of Grey (Cinquante nuances de Grey, J.C. Lattès, le 17 octobre 2012), est désormais le livre qui s'est le plus vendu au Royaume Uni selon Nielsen BookScan. Da Vinci Code et Harry Potter sont déclassés. Son éditeur Random House a relayé l'information en précisant que la trilogie, imprimée et numérique, s'était vendue à 5,3 millions d'exemplaires (dont 672 000 la semaine dernière!).

Aux Etats-Unis, les trois livres dopent le marché (+10% en avril, selon l'Association des éditeurs américains).

Au total, 40 millions d'exemplaires se seraient déjà écoulés.

Le phénomène ne s'arrête pas là. Hier, nous vous annonçions la volonté de la maison de disque EMI de sortir une compilation musicale composée des titres mentionnés dans les livres. Le site de vente en ligne Etsy propose une ligne de vêtements avec des citations tirées des romans. Des sociétés vendant des accessoires sexuels aux USA enregistrent des bonds de 20 à 30% de leurs ventes. Au Royaume Uni, les ventes de certains de ces objets ont progressé de 200 à 400%. Un site internet propose même toute une gamme de produit sous le nom de Fifty Shades of Grey Sex Toys. La boutique érotique britannique Coco de mer a multiplié la vente de boules de geisha par 9 en juillet. En Allemagne, le premier tome a été vendu avec un kit « fouet et menottes ». A Seattle, un hôtel de luxe propose un forfait "50 Shades" (voiture avec chauffeur, spectacle de danse, champagne), et dans la ville de Portland, un autre en fait un programme touristique incluant survol de la ville en hélicoptère et bouquets de rose).

La publicité s'empare également des fantasmes de l'héroïne. Une ligne de lingerie est par ailleurs en préparation. Les licences commerciales ont été attribuées à l'agence Caroline Mickler qui envisage déjà des produits de beauté, des matelas, du mobilier, des bijoux portant la marque Fifty Shades of Grey.

Par conséquent, la presse française s'intéresse de plus en plus d'articles sur le phénomène : Libération et Le Monde lui consacrent aujourd'hui leurs colonnes en pages Culture. Larousse a déjà annoncé pour le 6 novembre, Cinquante nuances du plaisir, un guide d'éducation sexuelle.
15.04 2015

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