"Nouveau venu dans la librairie et dans la ville puisqu'avant j'étais à Gap, rappelle François Céard, j'ai eu à coeur d'impliquer l'équipe dans mon projet de reprise, car c'est elle qui est au contact des clients."
Le plaisir avant la rentabilité
"A mon arrivée, j'ai dit aux libraires qu'on était là pour se faire plaisir et j'ai bien senti que cela tranchait avec leurs précédents objectifs centrés sur la rentabilité" se souvient le libraire. Conscient de la nécessité de bien expliquer son projet pour pouvoir susciter l'adhésion, François Céard estime toutefois que "pour se faire vraiment accepter, il a fallu aussi prouver ses compétences professionnelles. Dans mon cas, c'était d'autant plus vrai que j'étais le plus jeune de l'équipe." Et de rappeler que cette reconnaissance s'est faite lorsque quelques jours après son arrivée, "la librairie, dont les comptes étaient auparavant fermés, a commencé à être de nouveau approvisionnée."
Mais le jeune patron fait aussi valoir l'importance de garder un œil neuf sur son activité et, pour cela, fait venir chaque année un confrère, le même depuis la reprise il y a trois ans, pour discuter avec lui des évolutions du magasin et de la concurrence environnante.