GALLICA

"La bibliothèque numérique de Roubaix aime Gallica. " Ainsi la BM de Roubaix déclare-t-elle son amour à la BNF sur son site Internet, annonçant que le portail patrimonial créé avec quatre autres structures culturelles de la ville est désormais consultable sur Gallica. De son côté, la BNF s'enorgueillit de ce partenariat et le met valeur sur son blog (http://blog.bnf.fr/gallica).

Le stand de Gallica au Salon du livre à Paris, en mars 2011.- Photo OLIVIER DION

Cette entreprise d'échanges et de concertation fait partie des missions statutaires de la BNF - assurer l'accès des collections au plus grand nombre - et l'exemple de Roubaix n'est qu'une des nombreuses entreprises d'interopérabilité et de moissonnage que la BNF multiplie depuis un an et demi avec les bibliothèques françaises. En janvier 2010, seulement 9 bibliothèques et 8 100 documents étaient concernés. Aujourd'hui ce sont 35 bibliothèques numériques dont 3 étrangères et 62 000 documents. "Nous avons ces derniers temps multiplié les contacts et proposé de façon volontariste le référencement de bibliothèques numériques à nos partenaires, explique Aline Girard, directrice du département de la coopération à la BNF. Ainsi nous augmentons la volumétrie et la visibilité de Gallica tout en donnant plus de moyens à la bibliothèque partenaire. Nous moissonnons, ils nous moissonnent, c'est gagnant-gagnant, et c'est un enjeu important pour l'accès à la connaissance des citoyens et des chercheurs."

Les évolutions techniques de Gallica permettent désormais aux bibliothèques de se réapproprier les documents numériques avec leur mode de lecture ("lecteur exportable") et de récupérer des fichiers numériques "au détail" afin de les intégrer à leur propre portail. Mais elles peuvent aussi s'adresser à la BNF pour la constitution de corpus sur mesure. Il est même envisagé que des bibliothèques sans fonds patrimonial puissent constituer grâce à elle une bibliothèque numérique de documents anciens et locaux qui la concernent précisément.

Une numérisation concertée

L'autre manière de coopérer et de renforcer Gallica est de faire de la numérisation concertée comme elle le fait déjà avec des bibliothèques sur des corpus définis (sciences juridiques, histoire de l'art, guerre de 14-18, etc.). Aujourd'hui, la BNF va plus loin. Non seulement elle propose aux bibliothèques qui n'ont pas de portail d'intégrer leurs documents numériques dans Gallica, mais aussi, à la manière de Google, elle va, à partir de 2012, faire venir les documents physiques, les numériser, les intégrer dans Gallica et en donner une version numérique à la bibliothèque partenaire. 30 % du budget du deuxième marché de numérisation massive (2011-2014) financé par le Centre national du livre est d'ailleurs réservé aux bibliothèques partenaires.

26.10 2015

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