Une nouvelle présidente, un nouveau visuel et sans doute un nouveau départ... Le Salon international du livre et de la presse de Genève annonce pour sa 26e édition, du 25 au 29 avril, une évolution « en profondeur ». Isabelle Falconnier, qui a succédé à Patrick Ferla à la présidence de la manifestation, veut une foire culturelle « rassembleuse et intergénérationnelle ». Journaliste culturelle depuis depuis vingt ans, elle connaît bien ce rendez-vous qu'elle fréquentait pour le compte de son magazine L'Hebdo.

L'édition 2011, marqué par une moindre fréquentation, n'aura été pour elle qu'un « incident de parcours ». On reviendra cette année au calendrier traditionnel, soit cinq jours, du mercredi au dimanche, avec quelques réaménagements. Et l'on espère atteindre la fréquentation habituelle, stable jusqu'à l'an dernier, soit entre 90 000 et 100 000 visiteurs, ce qui est remarquable pour le bassin de population que constitue la Suisse romande (1,75 million d'habitants francophones).

Un nouvel espace de 400 m2 est créé au coeur du salon, L'Apostrophe, qui permettra de voir des auteurs connus encore plus que par le passé : cette année Frédéric Beigbeder, Douglas Kennedy, David Foenkinos, Paulo Coelho, Marie Laberge, Jean-Christophe Rufin, Isabelle Alonso, Anne Cuneo... « Un beau bar littéraire bien looké », assure Isabelle Falconnier, comme toute la signalétique, qui a été revue.

Les organisateurs lancent aussi un prix littéraire présidé par l'écrivain Metin Arditi et doté de 10 000 francs suisses (8 300 euros). Il s'agit de montrer que le salon est « prescripteur », et cela donnera « une couleur » à la manifestation. Isabelle Falconnier est heureuse d'avoir pu composer un jury pour moitié suisse et pour moitié français.

Pour les professionnels, un sondage exclusif a été commandé sur les habitudes de lecture des Suisses romands, dont les résultats seront présentés dès le premier jour du salon.

La nocturne du vendredi 27 avril, « événementielle », devrait être particulièrement attractive avec un concert public de Stephan Eicher et Philippe Djian, et la collaboration des vignerons genevois. Le Maroc vient en hôte d'honneur et le programme fait place, bien sûr, à la commémoration du tricentenaire de la naissance de Rousseau. Une exposition en six « îles » consacrée au « citoyen de Genève » est proposée au public à l'intérieur de Palexpo.

Le peintre Gustave Courbet, mort en Suisse, au bord du lac Léman, fera l'objet d'une grande exposition d'oeuvres jamais montrées dans le pays.

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