«Une rivière comme la frontière entre le silence et le langage, le message et la vérité, le mimétisme et la naissance à soi-même; la parole d'un enfant qui naît comme un balbutiement pour atteindre la force du cri: un hommage à la vertu libératrice de l'écriture»: voilà comment le jury du Prix des cinq continents a motivé son choix du roman Si tu passes la rivière, de Geneviève Damas, le 24 septembre dernier à l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Pour cet ouvrage, publié en août 2011 par les éditions Luce Wilquin, l'auteure recevra son prix le 11 novembre prochain à Toulouse, à 11h30 au Centre des Congrès Pierre Baudis, dans le cadre du salon «Vivons Livres». Seront notamment présents Clément Duhaime, administrateur de l'OIF, et Lyonel Trouillot, président du jury.
Premier roman
Si tu passes la rivière est le premier roman de Geneviève Damas, comédienne, metteur en scène et auteure, née en 1971 à Bruxelles. Elle a aussi reçu le Prix Victor Rossel 2011 pour cet ouvrage, et est en lice pour le Prix des Lycéens, en Belgique.
Tiré à 8000 exemplaires en Belgique et en Suisse, et environ 4000 en France, l'ouvrage avait pourtant fait l'objet d'une mise en place modeste, de 1200 unités environ. Il a été réimprimé à six reprises depuis.
Ce livre raconte l'histoire de François Sorrente, 17 ans, illettré, dernier d'une famille de cinq enfants et élevé par sa soeur aînée. Il vit au milieu des cochons et a l'interdiction de passer la rivière. Il se lie d'amitié avec le curé du village, Roger, et Amélie, qui vont lui apprendre à lire, en cachette, et va ainsi tenter de percer les secrets de sa famille, notamment comprendre pourquoi il n'a jamais connu sa mère.