"Compte tenu de la nouvelle cartographie de l’édition dans le monde à l’heure du numérique, c’est le bon moment pour envisager une expansion en dehors de la zone anglophone", a affirmé, le P-DG d’HarperCollins, Brian Murray, invité au "CEO Talk" organisé par Livres Hebdo et d’autres journaux professionnels du livre. Ainsi la branche livre du groupe du magnat australien Rupert Murdoch a annoncé, le jour de l’ouverture de la Foire, la création d’HarperColllins Germany, adossée aux éditions Harlequin, que le groupe a fini d’acquérir en août. Un mariage qui peut surprendre, mais Brian Murray prône la complémentarité des compétences. "Harlequin a une expérience fine du lectorat féminin, des clubs de lecture, des ventes dans les réseaux des hypermarchés ou des kiosques… HarperCollins a une grande tradition de la librairie, des auteurs et est très actif dans le numérique." Cinquante titres piochés dans le catalogue d’HarperCollins paraîtront en allemand en 2015, principalement des best-sellers dans le monde anglophone. La marque sera ainsi lancée par la publication de The Heist ("Le braquage") de Daniel Silva dans 16 pays, dont la France.
Car le bureau allemand n’est qu’un début : "L’Allemagne a l’un des marchés les plus solides d’Europe, mais nous discutons avec plusieurs autres pays." Les implantations se feront donc via Harlequin. Mais qu’en sera-t-il des trois pays où l’éditeur de romances est présent sous forme d’une joint-venture avec un partenaire déjà bien implanté : en Italie, au Brésil et en France (avec Hachette) ?
A.-L. W.