Censure

Hong Kong a ordonné aux écoles l’examen du matériel pédagogique, "y compris les livres" et demande "de les retirer en cas de contenus périmés ou pouvant s'apparenter aux quatre types d’infractions" définies par la loi sur la sécurité nationale récemment imposée par le gouvernement chinois. Cette loi interdit toute propagande sur le "séparatisme", la "subversion", le "terrorisme" et la "collusion avec des forces extérieures et étrangères". Cette directive a été annoncée deux jours après le retrait des ouvrages en bibliothèques pour les mêmes motifs.

Les directeurs d'école ont demandé au bureau de l’Education un avis juridique puis d'émettre des directives plus claires sur les nouvelles responsabilités des écoles. Les critiques ont fait part de leurs inquiétudes quant à l'impact sur la liberté académique si les bibliothèques universitaires étaient également visées, selon le quotidien local South China Morning Post.
 
"Alors que l'encre de la loi répressive sur la sécurité nationale est à peine sèche, les autorités locales - dans une démarche orwellienne - ont maintenant établi un bureau de sécurité nationale du gouvernement central, ont commencé à retirer des rayons des bibliothèques les livres critiques envers le Parti communiste chinois, ont interdit les slogans politiques et exigent maintenant que les écoles appliquent la censure" a dénoncé lundi 6 juillet Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine.
 
Plusieurs livres écrits par le militant Joshua Wong, le spécialiste de Hong Kong Wan Chin et la législatrice du Parti civique Tanya Chan font partie des exemplaires qui ne peuvent plus être empruntés mais deux titres du dissident politique chinois Liu Xiaobo, lauréat du prix Nobel de la paix et emprisonné pour incitation à la subversion, étaient encore disponibles dimanche 5 juillet, selon une recherche en ligne.

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