Hugo & Cie lance en mai un département poche pour éditer principalement de la romance (95 % de la production) et des documents de sport (5 %). La maison prévoit trois ou quatre titres par mois, vendus 7,60 euros, soit une production annuelle d’une quarantaine d’ouvrages. "Ce développement correspond à notre politique d’auteurs, explique Hugues de Saint Vincent, le P-DG d’Hugo & Cie. Nous avons besoin d’une vision à plus long terme pour activer plusieurs leviers : la parution grand format, notre festival dédié à la new romance, le numérique et maintenant le poche." Le P-DG espère par cette diversification accroître son efficacité promotionnelle. "Nous pouvons mieux articuler nos campagnes marketing et parler à nos communautés de lectrices", précise-t-il.
Depuis la parution de Beautiful bastard de Christina Lauren, l’éditeur est devenu en quatre ans leader sur la new romance en grand format, avec, selon GFK, 64 % de part de marché sur un rayon qui pèse 10 % de la fiction. Or, les trois quarts des romances vendues en France le sont en format poche. Jusqu’alors, Hugo & Cie cédait ses droits poche à J’ai lu, Pocket ou au Livre de poche, qui a vendu plus de 700 000 exemplaires d’After, la saga d’Anna Todd.
Les quatre premiers poches d’Hugo & Cie paraissent le 4 mai : le volume 1 de Royal saga de Geneva Lee, Le pacte de Karina Halle, le volume 1 de Off-campus d’Elle Kennedy, et un titre en sport, Je suis le footballeur masqué (anonyme). La production sera principalement composée d’adaptations des succès en grand format de l’éditeur, mais celui-ci se réserve la possibilité de produire un quart d’inédits, achats de droits ou textes issus de Fyctia, la plateforme d’écriture en ligne du groupe, qui a fait émerger des auteurs français comme Laura S. Wild et son Escort love, vendu à 13 000 exemplaires en sept mois en numérique, et à 8 000 volumes depuis sa parution en grand format papier il y a quatre mois.
Le studio d’Hugo & Cie a mis au point une charte originale avec des couvertures à rabats permettant de rappeler les autres titres de la collection, un vernis sélectif et un dos en couleurs ainsi qu’un pictogramme qui permet au lecteur de connaître le degré d’érotisme de l’histoire. Anne-Laure Walter