Mis en sommeil en 2015, Herscher opère son retour dans le segment, animé par Muriel Beyer, fondatrice de L'Observatoire et directrice générale adjointe d'Humensis, et par Laurent Nunez, directeur littéraire de L'Observatoire.
Quel projet portez-vous avec la relance de la maison Herscher ?
Muriel Beyer : Je n'aime pas les marques qui dorment. Herscher est une maison magnifique et nous voulons qu'elle soit la maison « beaux livres » du groupe Humensis. L'idée est de proposer huit à dix très beaux livres par an à un prix qui ne dépasse pas 30 euros.
Quelle ligne éditoriale adoptez-vous ?
Laurent Nunez : Le catalogue hétéroclite, imaginé par le fondateur Georges Herscher, était incroyable ! Nous souhaitons garder cette idée de ne pas enfermer la maison dans un critère précis. Nous misons sur l'insolite en proposant des ouvrages qu'on ne verra pas ailleurs.
M. B. : Nous adoptons une approche différente et un peu décalée pour parler d'art.
Comment l'insolite s'incarne-t-il dans vos parutions à venir ?
L. N. : L'insolite se décline en plusieurs faisceaux. D'abord, dans l'art culinaire avec les Soupes de saison de Guy Savoy. Après le printemps et l'été, édités au premier semestre, nous publions les soupes d'automne et d'hiver en septembre et novembre. Ces quatre livres seront réunis en un seul volume l'année prochaine. Ensuite, nous entamons un cycle sur les musées imaginaires de grandes figures françaises avec Promenades de Nicolas Sarkozy (22 septembre) dans lequel il nous fait découvrir ses goûts en matière d'art. Enfin, nous proposons de regarder l'art de manière décalée avec Voir et regarder l'art de Nicolas Guilbert (17 novembre) dans lequel le photographe observe comment les visiteurs regardent l'art dans les grands musées de Venise, Paris ou encore Londres.