La perspective du Festival de Cannes, du 15 au 26 mai, dont la sélection officielle sera communiquée la semaine prochaine, ralentit nettement le rythme des sorties des grosses productions. En mai, seules trois adaptations arrivent en salle. En revanche, une pluie de livres les accompagnent. Le 8 mai, Robert Redford transpose à l’écran Le dernier d’entre nous de Neil Gordon (paru le 17 janvier dernier chez 10/18) sous le titre Sous surveillance, dans lequel il interprète le rôle d’un ancien activiste de la gauche radicale américaine devenu avocat. Le même jour, un nouvel opus suédois plutôt bien ficelé, L’hypnotiseur de Lasse Hallström, est adapté du roman de Lars Kepler traduit chez Actes Sud, où il vient de paraître dans la collection « Babel noir », simultanément à son dernier roman, Incurables.
Seul Gatsby le magnifique, présenté hors compétition en ouverture du festival, sera à l’affiche le 15 mai. Mais Hachette donne le coup d’envoi, dès ce 17 avril, d’une série de rééditions du roman ou autour de F. Scott Fitzgerald pour escorter le film de Baz Luhrmann, avec, pour commencer, sa propre édition du roman dans la collection « Black moon ». Trois autres rééditions suivront, chez Flammarion et Audiolib (2 mai), puis chez Belin (« Classicolycée », 15 mai). Publiée en 1925, cette épopée de la côte Est américaine est déjà disponible dans plusieurs éditions, dont les plus récentes chez Pocket, en janvier, et dans le premier volume des œuvres de Fitzgerald dans la « Pléiade », paru en septembre. Aux côtés de ses cinq romans, l’auteur américain a signé de nombreuses nouvelles, dont trois recueils annoncés chez Gallimard (Tous les jeunes gens tristes, le 3 mai, et Le garçon riche, en Folio le 15 mai) et dans la collection « Carnets de l’Herne » (Merci pour le feu, 15 mai). Enfin, des entretiens littéraires avec l’auteur sont réunis le 10 mai chez Grasset sous le titre Des livres et une Rolls. La vie de Fitzgerald était aussi un roman que raconte Liliane Kerjan dans Fitzgerald : le désenchanté (Albin Michel, 2 mai), à compléter avec la biographie de sa muse, Zelda Sayre Fitzgerald (Z, le roman de Zelda de Therese Fowler), exubérante fille du Sud qu’il épouse en 1920, à paraître le 2 mai également, chez Michel Lafon.
Marie-Christine Imbault