Le jury de la 11
e édition du Prix international de la fiction arabe (Ipaf) a récompensé, à la veille de la Foire internationale du livre d’Abu Dhabi, dont la 28
e édition se déroule du 25 avril au 1
er mai, l’écrivain palestino-jordanien
Ibrahim Nasrallah pour son roman dystopique
The Second War of the Dog, publié par Arab Scientific Publishers Inc. Il succède à l’auteur saoudien Mohammed Hasan Alwan, distingué pour
Une petite mort publié chez Dar al Saqi.
Né en 1954 de parents palestiniens réfugiés en Jordanie, Ibrahim Nasrallah s’est illustré comme journaliste en Jordanie entre 1978 et 1996 avant de se consacrer à l’écriture. Romancier et poète engagé, il a publié une dizaine de titres dont une partie a été traduite en anglais tels
The Lanterns of the Kings of Galilee (2015
),
Time of White Horses (2016
), et Gaza Weddings (2017
) parus chez Hoopoe-AUC Press. Aucun de ses romans n’a été traduit en français.
Dans
Second War of the Dog, l’écrivain adepte des romans historiques s’est essayé pour la première fois à la dystopie futuriste.
"Avec humour et perspicacité, [le roman] révèle la tendance à la brutalité inhérente à la société, imaginant une période où les valeurs humaines et morales ont été écartées et où tout est permis, même la vente et l’achat des âmes humaines", a déclaré lors de l’annonce du prix l’écrivain et universitaire jordanien Ibrahim Al Saafin, président du jury.
Doté de 50000 dollars (environ 41000€), l’Ipaf est financé par l’Autorité du Tourisme et de la Culture d’Abou Dhabi et soutenu par la Booker Prize Foundation de Londres. L’œuvre du lauréat est également traduite en anglais tandis que
les 5 autres finalistes – l’écrivain soudanais
Amir Tag Elsir, le Saoudien
Aziz Mohammed, l’auteure irakienne
Shahad al Rawi, le Palestinien
Walid Shurafa et la Syrienne
Dima Wannous – reçoivent chacun 10000 dollars (environ 8200€).