Vingt-cinq ans après l’édition de 1989 à Paris, le congrès mondial de l’Ifla était cette année de retour en France. C’est la ville de Lyon qui a accueilli du 16 au 22 août cet événement dont l’organisation a fortement mobilisé les professionnels français pendant deux ans. "Cela représente une énorme somme de travail et nous avions peur de ne pas être à la hauteur", confiait à Livres Hebdo un membre du comité national d’organisation. Avec quelque 4 000 congressistes, dont plus de 1 000 français, 110 exposants au salon professionnel et 23 conférences satellites organisées en France et dans les pays voisins, le challenge a été relevé. Même le temps, ensoleillé toute la semaine, aura été de la partie.
Les congressistes auront bénéficié d’une organisation efficace, reposant notamment sur les 300 volontaires chargés d’accueillir et d’orienter les participants. Les rendez-vous avec des personnalités extérieures au monde des bibliothèques, en particulier l’intervention de la journaliste Florence Aubenas, ont été très appréciés. La "rue des posters", où plus de 200 établissements présentaient leurs initiatives, a été très fréquentée pendant toute la durée du congrès.
Seule ombre au tableau, mais de taille : l’absence d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, et de Benoît Hamon, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, lors de la cérémonie d’ouverture dimanche 17 août, a froissé une bonne partie des professionnels français. "Alors qu’elle a déclaré 2014 année des bibliothèques, la ministre ne semble pas avoir saisi l’importance de l’événement mondial qui se déroule ici", s’emportait l’un des bibliothécaires à l’origine d’une lettre ouverte circulant sur Internet pour déplorer l’incident et qui a recueilli plus d’une centaine de signatures dès le premier jour.
La prochaine édition du congrès de l’Ifla se déroulera du 15 au 21 août 2015 au Cap, en Afrique du Sud. Véronique Heurtematte