La Fnac et son partenaire Kobo pour la diffusion de livres numériques lancent un service d'impression à la demande pour les auteurs utilisant la plateforme d'autoédition Kobo writing life (KBL). La prestation coûte 49 euros par titre et est assurée par Bookelis, une société de services aux auteurs indépendants. Elle sous-traite la fabrication à Lightning source, filiale à 50 % d'Hachette Livre installée dans le centre de distribution du groupe à Maurepas, qui imprime les ouvrages en fonction des commandes reçues.
« Cette solution permet une distribution dans 10 000 points de vente référencés dans le monde entier, et pas seulement à la Fnac. Notre objectif est de valoriser les auteurs » insiste Laurence Buisson, directrice du pôle culture de Fnac-Darty. Le réseau veut ainsi se démarquer de Kindle direct publishing, la plateforme d'autoédition d'Amazon à l'origine du concept, qui domine le marché et propose une offre similaire depuis plusieurs années, mais en exclusivité sur son site. Ce service est complété d'un soutien marketing, qui prévoit notamment pour les titres dépassant 1 200 ventes (numérique et papier) une séance de dédicaces dans un magasin Fnac, un mailing et une interview de l'auteur.
A l'instar d'Amazon, Kobo et la Fnac valorisent aussi leurs auteurs autoédités via un concours d'écriture organisé depuis trois ans et intitulé Les talents de demain, dont le lauréat (Anthony Bussonnais cette année, pour Un samedi soir entre amis) est publié chez Préludes, la marque grand format du Livre de Poche. « L'autoédition représente 8 % des ventes en volume de Kobo » selon Camille Mofidi, responsable pour l'Europe de KBL. Les ventes en valeur sont inférieures, en raison du prix moindre des titres autoédités en numérique, par rapport à l'édition traditionnelle. Sophie Tal Men, publiée maintenant chez Albin Michel, est l'auteure française qui s'est le mieux vendue sur la plateforme d'autoédition. Kobo ne précise pas le nombre d'auteurs utilisant KBL, mais indique qu'il a progressé de 30% depuis 2016. Hervé Hugueny