Les associations italienne des éditeurs (AIE), des bibliothèques (AIB) et des libraires (ALI) exhortent, dans un communiqué commun publié en ligne, leur gouvernement à renouveler en 2024, et à incorporer au budget de l'Etat, un fonds d'aide à l'acquisition de livres d'un montant de 30 millions d'euros lancé en 2020.
Un décret ministériel signé la première année de la pandémie de Covid-19 avait permis d'allouer ce montant aux bibliothèques pour leurs achats de livres. Depuis, la même mesure a été renouvelée tous les ans. Le ministre de la Culture, Dario Franceschini, déclarait en 2021 s'engager à faire en sorte que « cette mesure extraordinaire devienne structurelle dans le budget de l'État ». Promesse que rappellent aujourd'hui les trois associations représentant l'interprofession de la chaîne du livre transalpine.
« Cette mesure, en plus d'aider les bibliothèques, a concrètement soutenu l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement au cours d'années difficiles [...] Nous demandons de ne pas interrompre aujourd'hui ce processus vertueux et de continuer à soutenir le monde du livre dans son effort pour continuer à proposer des livres à des prix soutenables », indiquent les trois présidents Laura Ballestra (AIB), Ricardo Franco Levi (AIE) et Paolo Ambrosini (ALI).
Des achats de livres conditionnés
Précisons que cette aide ne concerne que les ouvrages imprimés. Et les bibliothèques de lecture publique, des instituts culturels ou d'État, doivent effectuer leur commande auprès d'au moins trois librairies différentes sises dans la province ou dans la ville métropolitaine où les établissements de lecture sont installés.
S'il n'y a pas autant de librairies présentes sur le territoire en question, la bibliothèque peut toutefois s'adresser à celles installées dans la région. Les trois associations demandent que ces conditions soient réitérées écartant ainsi le critère institué de l'offre économique la plus avantageuse.
Enfin, l'AIE, l'AIB et l'ALI demandent à ce qu'il « n'y ait pas de réduction ou de suppression des dotations ordinaires prévues dans les budgets des collectivités locales, comme cela nous a malheureusement été rapporté dans certains cas [...] ».