Quatre tables rondes réunissant des auteurs de différentes nationalités ont ainsi permis au public mexicain de se familiariser avec les nouvelles plumes du paysage littéraire européen actuel. Ont ainsi été réunis dans la même salle le romancier autrichien Robert Menasse et le dramaturge italien Alessandro Baricco, la reine du polar suédois Camilla Läckberg et le poète portugais Gonzalo M. Tavares, ou encore le journaliste irlandais Colm Tóibín et la jeune auteure française Cloé Korman, lauréate du prix du livre Inter en 2010 pour son roman Les hommes-couleurs (Le Seuil).
Lors de ces rencontres, les écrivains se sont posés la question de l'existence d'une identité européenne et se sont interrogés sur les liens et les influences entre les littératures d'Amérique Latine et les leurs. Camilla Läckberg a ainsi avoué qu'il est complexe pour elle et ses compatriotes de se sentir complètement intégré au cercle des écrivains européens à cause de leur étiquette éditoriale d'auteurs "scandinaves". De son côté, Cloé Korman a insisté sur l'importance de la variété de langues et de traitements linguistiques existants dans l'espace européen, tandis que Colm Tóibín a refusé de parler d'identité européenne, expliquant que l'identité du romancier comme celle de l'homme ne peut se réduire à une appartenance géographique ou sociale.
Non invité dans le cadre du festival mais hôte de la FIL, l'écrivain suisse Joël Dicker a été l'une des sensations à Guadalajara. Environ 250 personnes ont assisté à la présentation de son roman La Vérité sur l'affaire Henry Quebert (éd. de Fallois / L’Âge d'Homme), publié au Mexique par Alfaguara. Face au succès rencontré par le jeune écrivain, son éditrice a décidé de planifier des plages de dédicaces supplémentaires sur la foire.