"Parmi nos animations estivales, une initiative particulière : celle de notre toute nouvelle “bibliambule” (du verbe “bibliambuler”)", explique Evelyne Guiraud, directrice du Réseau des médiathèques à la mairie de Saint-Médard-en-Jalles, en Gironde, à Livres Hebdo. 

Au cœur d'une programmation dense, ponctuées de rencontres littéraires, séances de cinéma, et d'ateliers créatifs, la médiathèque de Saint-Médard inaugurera cette bibliothèque mobile d'un nouveau genre. Disposée sur un tricycle électrique, la bibliambule s'installera cet été dans les quartiers de la commune du Grand-Bordeaux, et déploiera autour d'elle sept hamacs pour y accueillir ses lecteurs. 

Imaginée, conçue et fabriquée par la société les Z'ambules, jeune société basée à Paris, la première "bibliambule" fabriquée, sera livrée le 11 juillet et opérationnelle dès le lendemain pour aller à la rencontre des habitants lors du lancement de l'opération nationale "Partir en livre". L'initiative s'inscrit plus globalement dans le projet du réseau des médiathèques saint-médardaises de "transporter la médiathèque et la ludo-médiathèque hors de leurs murs, dans les différents quartiers de la commune, dans des lieux inattendus du territoire, voire même insolites", d'après les mots de sa directrice. 

Un "îlot de lenteur"

"Ce petit îlot de lenteur dans notre océan de vitesse évoque les vacances. Elle suscite la curiosité des passants et les invite à retrouver ou découvrir le goût d’un plaisir simple: lire un bon livre ou feuilleter une BD dans un hamac", précise la société Z'Ambule dans la présentation de sa bibliambule. "Le premier prototype de bibliambule date de juin 2015", explique Amandine Lagut, initiatrice du projet. "La bibliambule de Saint-Médard est notre première commande, mais deux autres sont d'ores et déjà en route". 

"C'est avec beaucoup d'impatience que nous nous apprêtons à intervenir dans les différents lieux de la commune à la rencontre de tous les publics", précise Liliane Desbos, chef du projet bibliambule à Saint-Médard, précisant que bien que son réseau atteigne un taux d'inscrits respectable (environ 20%), trop de quartiers éloignés du centre-ville restent sous-représentés.

"Nous sommes convaincus de l'importance d'aller au devant des publics. Trop de personnes, encore, restent éloignées de nos structures par méconnaissance. L'image de la bibliothèque austère et poussiéreuse a la vie dure".