Un projet architectural décrié
“Aujourd’hui, je peux dire que le pari de faire entrer la BnF dans l’ère de la modernité a été tenu”, a souligné Bruno Racine, rappelant que le bâtiment, qui restera l’un des projets culturels les plus décriés du XXe siècle, avait été inauguré “contre vents et marées”.
Evoquant ensuite le soutien “primordial” du ministère de la Culture, il a estimé que le défi de l’ouverture démocratique du savoir, voulue par François Mitterrand, n’était jamais gagné.
“L’ambition de François Mitterrand demeure en effet plus que jamais d’actualité”, lui a répondu la ministre, avant d'affirmer qu’à la suite des attentats du mois de janvier, les bibliothèques publiques devaient plus que jamais défendre leur rôle de temple de la pensée “au service de l’échange et de la tolérance”. “La réponse à la terreur doit être avant tout culturelle, et les bibliothèques publiques, la BnF en tête, doivent ouvrir grandes leurs portes à tous, surtout aux plus jeunes”, a déclaré la ministre.
Horaires d’ouverture des bibliothèques
Fleur Pellerin s’est d’autre part engagée pour des horaires d’ouverture élargis des bibliothèques, premier service publique de proximité sur le territoire. Elle a ainsi annoncé qu’elle avait confié à la sénatrice Sylvie Robert une mission portant sur “l’adaptation des horaires d’ouverture des bibliothèques aux rythmes de vie des Français”. Les conclusions de ce travail devront être rendues en juillet prochain.
La ministre a aussi salué le travail remarquable de la BnF sur les projets numériques, qualifiant l’institution du quai François-Mauriac de “fer de lance des projets culturels numériques français”, et la bibliothèque en ligne Gallica, de “force motrice de l’ambition numérique gouvernementale”.
Le point d'orgue de la journée aura été l’inauguration d’une plaque commémorative accompagnée d’une photographie du jour de l’inauguration de l’institution, en 1995, exposée dans l’allée Julien-Cain de la BnF. La ministre a enfin rendu hommage à tous les artisans de la constuction de la bibliothèque, à ses dirigeants et à l’ensemble de son personnel, avant de prolonger sa visite par l’exposition consacrée au dessin de presse rendant hommage aux dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski, disparus lors de l’attentat du 7 janvier 2015.