La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) et la Bibliothèque nationale de France (BNF) ont signé un partenariat autour de la bibliothéconomie, lundi 13 mai à Rabat (Maroc), lors du salon International de l’Edition et du Livre (SIEL).

Le nouveau président de la BNF Gilles Pécout et son homologue marocaine Latifa Moftaqir veulent rassembler leurs techniques et leurs savoir-faire dans la gestion des bibliothèques afin de les appliquer dans des projets concrets et communs.

« L’objectif est de partager des expertises dans tous les aspects de la profession, cible Ophélie Ramonatxo, directrice des relations internationales de la BNF. On adapte cet accord aux problématiques actuelles, notamment sur le numérique avec en première approche, l’IA et la découvrabilité des contenus, mais aussi d'autres sujets importants tels que la cybersécurité ».

Plusieurs autres axes sont ciblés, dont la digitalisation des collections documentaires, la formation de chaque personnel et l’organisation d’évènements culturels. Cela permettrait de sauvegarder et valoriser les richesses et compétences des deux bibliothèques nationales.

Une relation déjà bien soudée grâce à quatre précédents accords depuis les années 2000. Ceux-ci portaient sur la modernisation de la BNRM, une aide technologique, une première coopération bibliothéconomique et sur la conservation des patrimoines. « On officialise ainsi notre relation très proche avec eux au sein du Réseau Francophone numérique (RFN). Le Maroc est un partenaire de confiance », appuie Ophélie Ramonatxo. Le RFN permet de rassembler les fonds documentaires de toute la richesse culturelle et historique du monde francophone.

Vietnam et Québec

Ce séjour au SIEL ne s’arrête pas là pour la BNF. Elle a signé deux autres accords avec des pays également affiliés à la France : les bibliothèques nationales du Québec et du Vietnam. Le partenariat avec le pays d’Asie du Sud-Est se consacre à l’enrichissement et l’éditorialisation du site France-Vietnam. Une bibliothèque numérique bilingue regroupant un fonds de documentation sur l’Indochine lors de cette période historique et coloniale, du XVIIe siècle à 1954.

Au sujet du Québec, la BNF se concentre sur la découvrabilité numérique de la francophonie, alimentée par des corpus à l’aide de l’IA. Un accord qui veut suivre l’actualité avec le futur Sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts en France le 4 et 5 octobre 2024. Dans la même mesure, la BNF compte se rapprocher du Canada d’ici cet été pour travailler en trinôme avec son voisin francophone.