Construit à la manière d’un livre, le circuit d’exposition débute par un prologue pour se conclure par un épilogue. De son sentiment constant d’exil à son rapport à l’image, en passant par le spleen typiquement baudelairien, les trois chapitres centraux de la manifestation explorent différentes facettes du poète pour montrer en quoi la mélancolie joue un rôle capital dans l’œuvre de l’écrivain. « Cette exposition a trois ambitions », explique le commissaire d’exposition, Jean-Marc Chatelain, « donner à voir, donner à penser et donner à lire le parcours de Charles Baudelaire ».
Afin de répondre à ce vaste programme, les commissaires d’exposition ont réuni 200 pièces au format varié dont certaines proviennent de collections privées, jamais présentées au public auparavant. Parmi elles, on retrouve des tableaux, des gravures et des textes originaux. Une part belle a également été faite aux coupures de presse, significatives de cette période d’essor journalistique et littéraire. « Si aujourd’hui nous appréhendons l’œuvre baudelairienne par le livre, il faut se souvenir l’importance que la presse avait aussi à cette époque », commente Jean-Marc Chatelain.
L’exposition est accompagnée d’un colloque international le 20 novembre sur "Baudelaire et les traditions poétique", ainsi que d’un cycle de cinéma du 14 décembre au 15 mars. Un livre du même nom que l’exposition, a été édité par les éditions BnF.