FNAC

Librairie Fnac à Genève.- Photo OLIVIER DION

Afin de se consacrer pleinement au développement de ses marques d'habillement et d'accessoires (Yves Saint Laurent, Gucci, Puma...), PPR s'apprête à boucler son désengagement du secteur de la distribution. Lors d'un conseil d'administration qui s'est tenu le 9 octobre, François-Henri Pinault, son P-DG, a confirmé la mise en place d'un processus de cession de Redcats (son pôle de vente par correspondance) et a surtout fait valider le principe d'une scission et d'une entrée en Bourse de la Fnac. Cette dernière opération, qui doit passer par une distribution d'actions aux actionnaires de PPR (à commencer par Artémis, le holding de la famille Pinault), est prévue pour 2013. Ses modalités n'ont pas été présentées de manière plus précise. En revanche, lors de comités centraux d'entreprise extraordinaires qui se sont tenus dans la foulée, les dirigeants de PPR et de la Fnac ont assuré que les structures, l'organisation et les effectifs du groupe spécialisé dans la distribution de produits culturels et technologiques ne seront pas modifiés. Reste à savoir ce qu'il en sera après sa mise sur le marché.

En attendant, François-Henri Pinault explique dans un communiqué de presse que «la Fnac, indépendante et dotée de moyens autonomes, serait mieux positionnée pour réaliser pleinement son potentiel de croissance". De son côté, Alexandre Bompard, P-DG de la Fnac, estime : "Le projet de scission s'inscrit dans la dynamique de notre plan de transformation et d'expansion "Fnac 2015" et nous permettra de mettre en oeuvre notre stratégie de croissance durable de façon autonome.» La difficulté va être de convaincre les marchés financiers. D'autant que si PPR fait aujourd'hui appel à eux, c'est parce qu'il n'a pas réussi, au cours de ces dernières années, à trouver un acquéreur pour la Fnac. Et pour cause. Evoluant sur des marchés en décroissance, l'enseigne, qui compte 150 magasins dans le monde dont 87 en France, est en perte de vitesse depuis plusieurs années. En 2011, son CA affichait un recul de 3,2 %, à 4,16 milliards d'euros, tandis que son résultat opérationnel courant plongeait de 46 %, à 103 millions. Pour séduire, la Fnac compte sur les effets attendus de ses projets de relance, assortis d'un plan social. Pour l'édition française, l'avenir du premier libraire de France, avec un CA livres estimé à 550 millions d'euros, est vital.

27.11 2014

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