Son élocution poétique a, dès le lendemain, divisé les Québécois sur l’éventuelle création d’un poste de poète officiel à l’Assemblée nationale. Cette fonction existe déjà, depuis 2001, au sein du Parlement du Canada afin de promouvoir la poésie. Depuis cette année, le "Poets Laureate" est Geroge Elliott Clarke. Mais le gouvernement du Québec hésite à imiter l'état fédéral.
Selon La presse canadienne, la vice-première ministre Lise Thériault n’estime pas nécessaire qu’un tel poste soit créé. A l’inverse, François Legault, chef de la coalition Avenir Québec, ainsi que deux candidats à la direction du Parti québécois se montrent en faveur de la création d’un tel poste. Ils ont déjà affirmé à La presse canadienne que Philippe Couillard pourrait même faire un « bon candidat », une fois les élections générales d’octobre 2018 passées.
Le titre de poète officiel, une tradition du XVIIe siècle
Le titre de poète lauréat est une distinction honorifique qui reconnaît un auteur comme étant le poète officiel du pays. Cette reconnaissance est apparue dès le XVIIe siècle, en Angleterre, avec la nomination de Ben Johnson. Les poètes lauréats sont chargés de promouvoir la poésie.
Le Canada a officialisé cette distinction en créant, en 2001, le poste de poète officiel. Cette fonction a pour objectif d’"encourager la littérature, la culture et la langue et en promouvoir l’importance au sein de la société canadienne" et d’“attirer l’attention des Canadiens sur la poésie et sur son rôle dans leur vie", selon le site du Parlement du Canada. Le poète officiel doit "rédiger des œuvres", notamment pour des cérémonies importantes du Parlement, "parrainer des séances de lectures" et "conseiller le bibliothécaire parlementaire" sur la collection de la bibliothèque parlementaire et les acquisitions à faire.
Six poètes officiels, nommés pour deux ans par les présidents du Sénat et de la Chambre des communes, se sont succédés au Parlement du Canada depuis la création de ce poste.