IMPRESSION NUMÉRIQUE

Le nombre de volumes imprimés en France sur des presses numériques, consacrées aux courts tirages, ne représente que 5 % du total des 250 millions de livres publiés par les éditeurs ayant participé à l'enquête Interquest sur le marché de la fabrication de livres en 2012. Mais en nombre de références, la proportion est bien supérieure : en littérature-essais, 53 % des éditeurs disent utiliser cette technique ; ils sont 42 % dans le rayon technique, et 24 % en universitaire.

L'impression numérique permet d'ajuster les tirages à la demande afin de réduire le stockage, à un coût unitaire compétitif par rapport à l'offset. C'est le message que répètent tous les fabricants de presses numériques depuis plus d'une décennie. Il devient une réalité avec l'amélioration de la productivité et de la qualité des matériels conçus par Canon, HP, Kodak, Océ, Ricoh, Xerox, etc., participants ou partenaires du dernier forum organisé le 27 septembre par Interquest. Cette société américaine créée par le Français Gilles Biscos s'est spécialisée dans les études de marché et la communication sur cette nouvelle technique d'impression, qui contribue aussi à la production de nouveautés. En littérature, la production a ainsi augmenté de 19,3 % en cinq ans (2006-2011) alors que la production générale a progressé de 11,6 % selon les données de la base Electre. En technique, autre secteur très utilisateur du numérique selon l'étude Interquest, la hausse est encore plus importante, à + 24,5 %. Convaincus par les fabricants, nombre d'imprimeurs s'équipent en rotatives numériques, plus rapides et complétées d'une chaîne de finition à la suite. Le tirage moyen en numérique s'établit à 584 exemplaires (contre 2 850 exemplaires avec l'offset). Cette technologie est surtout utilisée pour les réimpressions, afin de limiter les risques de surtirage et maintenir plus de références disponibles. Les fabricants s'attaquent maintenant à la quadrichromie, où l'équation qualité-coût reste à améliorer.

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