« La force de frappe d’une maison d’édition »

« En autoédition, le marketing, la promotion prennent du temps. Désormais, je peux me consacrer à l’écriture. »Agnès Martin-Lugand auteure autoéditée désormais éditée par Michel Lafon. - Photo Paolo Pizzimenti

« La force de frappe d’une maison d’édition »

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Par Catherine Andreucci
avec Créé le 11.10.2013 à 19h29 ,
Mis à jour le 08.05.2015 à 15h07

« Lorsque les éditions Michel Lafon m’ont contactée, je n’ai pas dit oui tout de suite : j’étais première des ventes sur Amazon, des articles allaient sortir… », raconte Agnès Martin-Lugand, auteure des Gens heureux lisent et boivent du café. « Nous avons beaucoup parlé, ils m’ont montré leur intérêt pour mon roman. Pour moi, il n’était pas question de changer le texte, la couverture ou le titre, car ça marchait. Quand ils ont accepté, j’ai dit banco. » Après avoir essuyé des refus de la part de maisons traditionnelles, cette Rouennaise avait choisi l’autoédition « pour être lue, tout simplement ».

Pour travailler son texte et être guidée, elle s’est offert les services de Laurent Bettoni, auteur qui navigue entre édition classique et autoédition, et tient un blog très suivi. «J’ai eu l’impression de monter ma petite entreprise, c’était une période hyper stimulante. » Lors de la mise en vente, le 27 décembre 2012, elle mobilise ses proches et parvient à entrer dans le Top 100 d’Amazon. 8 500 exemplaires sont ensuite vendus grâce aux réseaux sociaux, aux blogs, à la presse locale.

En mars, elle signe avec Michel Lafon un contrat d’édition avec à-valoir et pourcentage de droits d’auteur, dont elle tait le montant. « Ce n’est plus du tout la même chose, mais la différence de prix joue. Ils ont fait un boulot exceptionnel et m’ont proposé un contrat pour mon deuxième roman. » Michel Lafon a repris les droits numériques en conservant le prix de vente à 2,99 euros (14,95 pour le papier). « J’ai basculé dans une autre dimension où j’ai découvert la force de frappe d’une maison d’édition. Après la Foire de Londres, le livre était vendu dans 18 pays. Il va aussi être adapté au cinéma. Je n’aurais pas pu faire ça toute seule. C’est une machine de guerre. » Elle ajoute : « En autoédition, le marketing, la promotion prennent du temps. Désormais, je peux me consacrer à l’écriture. Avec l’éditeur, c’est un partenariat sur le long terme. » L’autoédition lui a permis de se lancer et de garder des liens étroits avec ses lecteurs. C. A.

11.10 2013

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