La littérature mue en fête foraine

La littérature mue en fête foraine

Coup sur coup on célèbre l’annonce d’un parc dédié à Harry Potter et l’ouverture de celui consacré aux œuvres de Charles Dickens.

Par Vincy Thomas
avec vt Créé le 15.04.2015 à 19h12

Parmi les revenus potentiels du secteur de l’édition, les licences ont un avenir de plus en plus remarqués. Universal a annoncé la construction d’un parc à thèmes dédié à l’univers du magicien Harry Potter. Ce « parc à thèmes dans un parc à thèmes » tel que le mentionne le communiqué des studios Warner Bros, producteurs de la saga cinématographique, devrait être ouvert en 2009, à Orlando en Floride, à deux pas du parc de DisneyWorld. Le monde magique d’Harry Potter devrait coûter 750 millions d’euros. Tout sera mis en place pour s’immerger dans l’environnement inventé par J.K.Rowlings. Cela devrait surtout faire perdurer la marque Harry Potter au-delà de sa fin programmée (le dernier tome sera en librairie le 21 juillet prochain, le dernier film est prévu pour 2010). Le Château de Poudlard, la Forêt interdite, le village de Pré-au-Lard et même une attraction interactive qui fera participer petits et grands à un véritable match de Quidditch ont été pensés en vue de distraire les fans. Le train Poudlard Express sera aussi construit. Tout a été fait pour que cela paraisse authentique.

Dickens en son Royaume

Un parc de loisirs consacré à l’écrivain britannique Charles Dickens vient d’ouvrir au Royaume-Uni, à Chatham, près de l’embouchure de la Tamise. Dickens World permet de plonger dans l’atmosphère du Londres précaire de David Copperfield et Oliver Twist. Un spectacle est même prévu en « odorama » pour s’imprégner de cette ville autrefois sale. Une croisière Les Grandes espérances remporte tous les suffrages des visiteurs. En plus des classiques attractions à sensations, un volet éducatif expliquant l’époque de Dickens a été mis en place.

Le parc, imaginé par feu Gerry O’Sullivan-Bere, a coûté 92 millions d’euros et a été financé entièrement par des capitaux britanniques. Le seuil de rentabilité est fixé à 110 000 visites. Les trois premiers jours, le parc a reçu 6 000 curieux. La meilleure publicité sera sans doute celle du tour de France, qui frôlera l’ensemble le 8 juillet.

D’autres exemples comme le Parc Astérix (Paris) ou le musée ludique consacré à Sherlock Holmes (Londres) ont montré l’intérêt des touristes pour des écrivains populaires ou des héros littéraires. On attend notamment Tintin en Belgique en 2009.

15.04 2015

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