La réunion du Conseil d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail du mardi 12 février, qui avait la médiathèque Assia-Djebar à son ordre du jour, a entériné plusieurs décisions, en particulier le recrutement d’un médiateur, issu d’une autre filière que celle des bibliothèques, sur un poste permanent, le renforcement de l’équipe et de la présence de personnel de sécurité.
La Ville prévoit également de renforcer le travail mené en partenariat avec les structures de prévention qui interviennent dans l’arrondissement, éducateurs de rue, clubs de prévention, équipe de développement local, et de mieux structurer les actions communes en mettant sur pied des réunions mensuelles de tous ces interlocuteurs.
Les bibliothèques, symboles et cibles
"Quelques jeunes livrés à eux-mêmes s’en prennent à la bibliothèque car elle symbolise pour eux la puissance publique, a déploré Christophe Girard, adjoint au maire de Paris élu à la culture, lors d’un entretien avec Livres Hebdo. Ces problèmes d’incivilité se posent malheureusement dans tous les lieux publics. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour que la bibliothèque rouvre dans de bonnes conditions et que le personnel s’y sente bien".
Les représentants syndicaux, de leur côté, ne sont pas entièrement satisfaits par les décisions annoncées. "Il n’y a pas de mesure de prévention, reproche une représentante syndicale de la GGT. Lors d'incidents similaires l'année dernière dans un autre établissement, nous avons demandé la création d’une commission de travail qui réfléchirait de manière globale aux besoins spécifiques des bibliothèques parisiennes situées dans des quartiers populaires et qui ont un rôle social fort. Or, là, on réagit au coup par coup, une fois que les incidents ont eu lieu".
La bibliothèque, qui a fêté le 19 janvier dernier sa première année d’ouverture et qui totalise 3000 inscrits, rouvrira dans un premier temps avec des horaires réduits.