L’association avait pris le parti de refuser de déménager tant qu’un calendrier précis ne lui serait pas soumis par les édiles.
La situation s’est débloquée suite à la présentation d’un calendrier par François Le Got, élu à la culture de Clamart, lors du CA du 5 juillet.
Le bâtiment, qui devrait fermer d’ici fin septembre pour un début des travaux courant octobre, a été pensé en 1965 par l’architecte Gérard Thurnauer. Il est caractérisé par sa forme entièrement ronde, et devrait donc prochainement bénéficier des travaux dont il a cruellement besoin.
Pendant la durée du chantier, la PBR a prévu de fonctionner en mobilité en ayant notamment recours au numérique, domaine dans lequel elle est très investie. "Notre objectif est de rester proche de la population desservie par la bibliothèque, souligne Olivier Ponsoye, président de l’association. Ce sera l’occasion de montrer notre capacité à travailler de manière différente".
Inquiétudes sur la réintégration
Mais de nombreuses interrogations demeurent sur la tournure que prendront les événements à l’issue des travaux. L’association a reçu l’assurance d’être associée à l’élaboration du cahier des charges de la rénovation. Elle s’inquiète cependant des conditions de sa réintégration dans le bâtiment, à l'issue des travaux qui devraient durer environ trois ans. Selon Olivier Ponsoye, la mairie n’aurait pas l’intention de rendre les lieux à l’usage exclusif de l’association. "Le maire n’a pas caché son projet d’y installer la section jeunesse de la bibliothèque municipale François Mitterrand, avec laquelle nous cohabiterions, explique le président. Mais cette cohabitation n’est pas réaliste".
Le nombre important d’interlocuteurs concernés ne simplifie pas les choses. Le bâtiment est en effet propriété de la ville de Clamart, mais son exploitation relève de la communauté d’agglomération Territoire Vallée Sud-Grand Paris, dont fait partie Clamart, tandis que sa gestion est déléguée à l’association de la Petite Bibliothèque Ronde. Par ailleurs, la rénovation de ce site classé relève des collectivités territoriales, de l’Etat et de la Drac.
L'association déplore l'absence d'échanges professionnels avec la direction des bibliothèques municipales de Clamart mais se réjouit de l'intérêt manifesté par les représentants du Territoire.
"Notre association souhaite avoir un dialogue raisonné avec la force publique, souligne Olivier Ponsoye. Mais la question de fond est : quelle est la place de la Petite Bibliothèque Ronde dans le champs de la lecture publique aujourd’hui et son projet peut-il être dissocié de son lieu d’origine, créé spécifiquement pour elle ?".