Le premier alinéa de l'article 2 de la loi prévoit en effet qu'un éditeur peut proposer "une offre à l'unité ou groupée" ; ce qu'elle n'autorise pas, c'est l'offre groupée de plusieurs éditeurs qui ne seraient pas assimilables à une seule entité.
1 500 titres au catalogue
Sur Izneo, plateforme de diffusion-distribution et librairie numérique fédérant plusieurs des principaux éditeurs ou groupes spécialisés dans la BD, seul Média-Participations avait décidé de tester massivement cette nouvelle forme d'accès avec 1 500 titres de son catalogue, alors que les autres membres étaient plus réservés sur le sujet.
"L'édition n'est pas égale et ne réagit pas de la même manière face au numérique ; contrairement aux autres maisons, nous avons aussi un catalogue composé de séries très anciennes, toujours disponibles mais plus en librairies, analyse Claude de Saint-Vincent. L'abonnement n'a de sens que dans le cas d'une consommation compulsive ou effrénée, ce qui convient bien à la littérature sentimentale, au manga, ou aux BD publiée en séries, qui se rapprochent de la consommation de musique ou de séries télévisées."
Plus conforme
La solution, à la fois technique et juridique, est plus complexe à trouver pour les offres d'abonnement multi-éditeurs telles que les proposent YouBoox, YouScribe, CyberLibris ou Amazon qui a lancé Kindle Unlimited fin 2014. L'irruption du cybermarchand a motivé l'avis de la médiatrice du livre, jugeant que ces accès n'étaient pas conformes à la loi sur le prix du livre. Les mises en conformité devraient être progressivement annoncées d'ici l'été.